Les fuites de données sont de plus en plus fréquentes et les cybermenaces plus pesantes que jamais. Aussi le nouvel outil de Google peut-il en aider certains à prendre conscience du problème.
Après Proton, qui a récemment mis à disposition de ses utilisateurs et utilisatrices un centre de monitoring des données sur le dark web, Google vient d’annoncer que sa fonctionnalité analogue allait devenir gratuite pour toutes et tous. En effet, celle-ci était auparavant réservée aux personnes abonnées à la formule Google One.
L’analyse du dark web devient gratuite
Google l’annonce discrètement dans une mise à jour de sa page dédiée au service : « Le rapport sur le dark web sera disponible pour tous les utilisateurs disposant d’un compte Google personnel. Il est intégré aux résultats vous concernant en une solution combinée pour vous aider à protéger votre présence en ligne. »
D’ici à la fin du mois de juillet, il ne sera plus nécessaire d’être abonné à Google One pour profiter de ce service, écrivons-le, d’utilité publique. Ce rapport d’analyse vise à scruter les recoins du dark web pour savoir si des informations vous concernant (nom, adresse mail ou postale, numéro de téléphone, etc.) ne circulent pas dans des milieux interlopes, vous exposant à des risques de piratage ou d’escroquerie.
Les rapports seront disponibles dans quelques semaines, sans plus de précision, au sein de l’espace « résultats vous concernant ».
Et après ?
Cette fonctionnalité de cybersécurité n’a qu’une visée informative. Elle ne va pas magiquement résoudre le problème et effacer vos données des sites malveillants où elles se trouvent. Cela peut toutefois faire l’effet d’un électrochoc : en se rendant compte à quel point nos données sont exposées, on peut mettre en place un certain nombre de mesures visant à renforcer notre confidentialité sur le net.
On peut, par exemple, commencer par utiliser un gestionnaire de mots de passe afin de déléguer la conception (et la mémoire) de nombreux identifiants à un logiciel chiffré, capable de créer des mots de passe robustes. Certains services, notamment Proton Mail, permettent également de brouiller les pistes en utilisant des adresses mail jetables lorsqu’on crée un nouveau compte, compliquant ainsi la tâche de quiconque voulant remonter votre trace.
Cependant, rien ne sert de s’alarmer. Le fait est que nous ne pouvons guère choisir ce qu’il advient de nos données sur le Web. Des entreprises, et même de nombreux services publics, se font pirater tous les jours. Et cela est malheureusement impossible à prévoir. Le meilleur conseil reste donc la prudence.