Après le succès des deux tomes de Culottées (Gallimard, 2016/2017), Pénélope Bagieu revient avec une bande dessinée autobiographique, Les Strates.
La dessinatrice Pénélope Bagieu a beaucoup écrit et dessiné la vie des autres. C’était par exemple le cas dans Culottées. Dans cette série en deux tomes, chaque ouvrage se composait de quinze courtes biographies de femmes. Ces portraits permettaient à l’autrice de faire apparaître le courage de ces femmes de différentes époques, de différentes origines ethniques et sociales : elles avaient en commun le fait de s’être dressées contre les normes sexistes de leur société. Originellement publiés sous la forme d’un blog hébergé par Le Monde entre janvier et octobre 2016, ces ouvrages lui ont valu de remporter en 2019 l’un des plus prestigieux prix du monde de la bande dessinée, le prix Will Eisner de la « Meilleure édition américaine d’une œuvre internationale ». Et le succès populaire avait d’ores et déjà récompensé Les Culottées : plus de 765 000 exemplaires écoulés dans le monde, des traductions dans plus de vingt langues, et une adaptation en série animée par France Télévisions, réalisée par Mai Nguyen et Charlotte Cambon.
Mais dans Les Strates, paru le 10 novembre aux éditions Gallimard, c’est bel et bien sa propre vie que Pénélope Bagieu raconte. Si cela fait plus de dix ans qu’elle dessine des épisodes de sa propre vie, Pénélope Bagieu s’était toujours promis de ne pas s’essayer à l’exercice autobiographique. Et pourtant… l’autrice se livre dans Les Strates. Avec le ton qu’on lui connaît, elle revient sur ses premiers émois amoureux, retranscrit des scènes familiales, et s’ouvre même sur des épisodes douloureux de son enfance et de son adolescence.
Les Strates, de Pénélope Bagieu, Gallimard, 144 p. 22 €.