Le milliardaire a annoncé qu’un premier patient humain avait été implanté avec son dispositif cérébral, affirmant que les premiers résultats sont prometteurs.
Quelques mois après avoir reçu l’approbation de l’agence américaine de régulation des médicaments (FDA) pour tester son implant sur des humains, Neuralink a posé sa première puce cérébrale sur un patient. Son cofondateur, Elon Musk, a annoncé la nouvelle sur X (ex-Twitter), lundi. Implanté dimanche, ce patient « se rétablit bien », a-t-il assuré, ajoutant que « les premiers résultats montrent une activité neuronale prometteuse ».
L’entrepreneur a également dévoilé le nom de cet implant, qui est le premier produit de sa start-up, « Telepathy », soit « Télépathie » en français. Il « permet de contrôler votre téléphone ou votre ordinateur, et via eux, presque tous les appareils, simplement par la pensée. Les premiers utilisateurs seront ceux qui ont perdu l’usage de leurs membres », a déclaré Elon Musk.
Une start-up confrontée à plusieurs problèmes
Jusqu’ici, l’implant cérébral de Neuralink avait seulement été posé sur des animaux, permettant notamment à un singe de jouer au jeu vidéo Pong, sans manette ni clavier. La start-up a implanté un premier humain dans le cadre de son étude PRIME, qui durera six ans. Visant entre autres à évaluer la fonctionnalité de son interface cerveau-ordinateur pour aider les personnes paralysées à contrôler des appareils par la pensée, elle s’adresse aux patients atteints de quadriplégie due à une lésion de la moelle épinière ou à une sclérose latérale amyotrophique.
Si Elon Musk se réjouit de cette première implantation, sa start-up fait face à plusieurs problèmes. En 2023, la Securities and exchange commission (SEC), l’autorité américaine des marchés financiers, a été appelée à enquêter sur les allégations de son cofondateur à trois reprises. Le mois dernier, c’est le Comité des médecins pour une médecine responsable, un groupe de défense du bien-être animal et de recherche, qui a accusé le milliardaire d’avoir menti après les révélations du magazine Wired.
Selon les documents vétérinaires qu’il a pu examiner, plusieurs singes implantés ont dû être euthanasiés après avoir contracté des problèmes de santé (paralysie, gonflement du cerveau…). Elon Musk a pourtant affirmé en septembre qu’« aucun singe n’est mort à cause d’un implant Neuralink », précisant que la start-up avait choisi des primates proches de la mort pour minimiser les risques pour les singes en bonne santé.