Grâce à la technologie de la start-up Skyryse, un journaliste du New York Times a récemment pu piloter un hélicoptère dans le nord de Los Angeles, à l’aide de deux iPad et d’un joystick.
Permettre à un pilote novice de voler avec la maîtrise d’un pilote expérimenté, c’est la promesse de la start-up Skyryse. Elle a développé FlightOS, un système de vol entièrement automatisé via une interface, réduisant ainsi la charge de travail de la personne aux commandes. Le journaliste du New York Times Cade Metz a ainsi été capable de diriger un hélicoptère pendant 30 minutes en utilisant uniquement… deux iPad et un joystick installé à l’intérieur du cockpit. « Je pouvais décoller, tourner, pivoter, accélérer, monter, plonger, planer et atterrir d’une simple pression sur l’écran ou d’un tour de manette, comme je le ferais en volant dans l’espace numérique d’un jeu vidéo », a-t-il déclaré.
Le journaliste affirme avoir appris les bases du système FlightOS en une quinzaine de minutes, mais qu’il n’était pas capable d’effectuer toutes les tâches. Un pilote breveté était donc à ses côtés pour l’aider. Ce dernier s’est par exemple occupé de la communication radio avec les contrôleurs aériens pendant le décollage et l’atterrissage.
Un compromis entre l’autonomie et le besoin de pilotage
FlightOS a été conçu pour réduire considérablement les risques d’erreur humaine. L’objectif de Skyryse n’est pas de proposer un vol entièrement autonome, mais de permettre à n’importe qui de piloter en toute sécurité. « Nous pouvons construire un avion autonome et le piloter, mais un humain doit toujours être le décideur ultime », a déclaré Mark Groden, PDG de la start-up. Selon le New York Times, elle travaillerait d’ailleurs avec les principaux constructeurs d’avions afin de déployer sa technologie partout.
Si Skyryse ne cherche pas à développer un système autonome, c’est notamment à cause des divers obstacles réglementaires auxquels cette technologie est confrontée, à l’image des voitures autonomes. En cas d’accident, se pose par exemple la question de la responsabilité : est-ce la personne derrière le volant ou le constructeur automobile ? Les entreprises comme Tesla ou Uber sont nombreuses à travailler dans ce domaine, mais ce type de voitures pourraient ne pas exister avant une bonne décennie, voire plus. Pour le moment, la technologie permet plutôt d’accompagner les humains et non de les remplacer.