Sur la scène du festival Austin City Limits, l’idole des jeunes Billie Eilish a pris la parole contre la loi restrictive sur l’avortement entrée récemment en vigueur au Texas.
Le 1er septembre dernier, le Texas Heartbeat Act (“loi sur le battement de coeur”) entrait en vigueur : ce dernier proscrit strictement l’avortement une fois que les premiers battements de coeur de l’embryon sont enregistrés, soit généralement au bout de six semaines de grossesse, quand la plupart des femmes ignorent encore être enceintes. Cette loi, qui s’applique de la même manière en cas de viol ou d’inceste, encourage aussi tout citoyen à porter plainte contre les personnes ou organisations aidant les femmes à interrompre leur grossesse, moyennant 10 000 dollars de “dédommagement” en cas de condamnation. Ce texte de loi a évidemment suscité un tollé, et ce jusqu’au sein de l’administration Biden.
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Sur scène, Billie Eilish a déclaré qu’elle avait hésité à se produire en concert à Austin en raison de cette loi controversée mais qu’elle n’y avait pas renoncé par soutien aux victimes. Pendant son discours s’est illuminée une bannière, rappelant étrangement les couleurs de l’Université du Texas, avec les mots “Bans off our bodies” (“Nos corps interdits”), slogan utilisé par le planning familial lors d’une campagne en 2019 pour défendre le droit à l’interruption volontaire de grossesse. “My body, my fucking choice”, finira-t-elle par lancer. Billie Eilish – qui a composé le générique du dernier James Bond, Mourir peut attendre – n’est pas la première personnalité publique à s’indigner de cette loi anti-avortement. L’actrice Uma Thurman (Kill Bill, Pulp Fiction) avait notamment publié une tribune poignante dans le Washington Post, évoquant l’avortement qu’elle a vécu à son adolescence.
Alors que cette loi restrictive est toujours en vigueur à ce jour, la réaction du gouvernement américain devant la Cour suprême se fait attendre de pied ferme.