OpenAI est poursuivi en justice aux États-Unis, accusé d’avoir violé la vie privée de millions d’Américains en volant leurs données personnelles pour entraîner ChatGPT. Partenaire de la société, Microsoft a aussi été désigné comme accusé dans la plainte.
De nouveaux ennuis pour OpenAI en termes de données personnelles. Le créateur de ChatGPT fait l’objet d’une poursuite en justice aux États-Unis, accusé d’avoir violé la vie privée de millions d’Américains. Déposée mercredi, la plainte allègue que la société a volé « des quantités massives de données personnelles » de ces derniers afin d’entraîner son chatbot. Autrement dit, il lui est reproché d’avoir collecté les informations personnelles des internautes sans leur consentement et sans les compenser pour l’utilisation de celles-ci.
Microsoft, partenaire qui a investi des milliards de dollars dans la société, a aussi été désigné comme accusé dans le recours collectif. « Malgré les protocoles établis pour l’achat et l’utilisation d’informations personnelles, les accusés ont adopté une approche différente : le vol », ont écrit les avocats dans la plainte. « Ils ont systématiquement récupéré 300 milliards de mots sur Internet, livres, articles, sites Web et publications – y compris des informations personnelles obtenues sans consentement », ont-ils ajouté.
3 milliards de dollars de compensation financière
Outre la collecte de ces données, Microsoft et OpenAI sont aussi accusés d’avoir stocké, partagé et divulgué les données personnelles de millions de personnes. Révélant leurs croyances religieuses, opinions politiques, orientations sexuelles ou encore leurs antécédents professionnels, elles ont été intégrées dans les produits d’intelligence artificielle (IA) des deux sociétés. Parmi ces données figurent aussi des informations personnellement identifiables des internautes, y compris des enfants.
Pour les plaignants, il s’agit d’un « vol négligent et autrement illégal de données personnelles de millions d’Américains qui n’utilisent même pas d’outils d’IA ». Ils demandent une injonction sous la forme d’un gel temporaire de toute utilisation commerciale ultérieure des produits d’OpenAI jusqu’à ce que l’entreprise ait mis en place davantage de réglementations et de garanties, notamment en permettant aux personnes de refuser la collecte de leurs informations. Ils demandent également 3 milliards de dollars de dommages et intérêts pour l’utilisation de ces données.