Axée sur l’actualité, l’application permet depuis peu aux utilisateurs de signaler les titres racoleurs sur son fil. Ceux marqués comme tels seront désormais réécrits par l’intelligence artificielle.
Utilisant déjà l’intelligence artificielle (IA) pour proposer un fil d’actualité personnalisé à ses utilisateurs, Artifact continue de miser sur cette technologie pour améliorer son application et leur proposer une meilleure expérience. Depuis quelques semaines, l’application lancée par les fondateurs d’Instagram permet aux utilisateurs de marquer des titres comme étant racoleurs sur son fil.
Si peu de contenus d’Artifact sont marqués comme tels, ces derniers « sont souvent signalés par des dizaines ou des centaines de personnes. Pour ces articles très médiatisés, nous voulions apporter une amélioration de l’expérience basée sur l’IA », a expliqué Mike Krieger, cofondateur de l’application dans un article de blog. Concrètement, depuis vendredi, les titres marqués comme étant des pièges à clics sont réécrits par l’IA, Artifact faisant appel au modèle de langage GPT-4 d’OpenAI pour rendre cela possible.
Des titres problématiques pour les utilisateurs et pour Artifact
Autrement dit, pour qu’un titre soit réécrit, il faut d’abord qu’un utilisateur le marque comme étant racoleur et seul lui pourra voir le nouveau titre généré par l’IA. Il est cependant possible que celui-ci remplace définitivement l’ancien sur l’application. « Si suffisamment de personnes signalent le même article, un examinateur humain peut décider d’en faire le titre par défaut pour tous les utilisateurs d’Artifact », a déclaré Mike Krieger. Ils verront alors une icône en forme d’étoile à côté du titre pour indiquer que celui-ci a été réécrit par l’IA. Si ce processus est manuel pour le moment, il pourrait devenir automatique plus tard.
Utiliser l’IA pour réécrire les titres des actualités peut être risqué, mais les cofondateurs d’Artifact sont confiants dans l’exactitude de ces derniers, comme l’a indiqué Kevin Systrom au média The Verge. Lors des tests, les nouveaux titres étaient toujours corrects, a-t-il affirmé. « On a trouvé des exemples où [l’IA] va réécrire le titre et ce n’est pas forcément mieux, mais ce n’est pas pire », a fait savoir Kevin Systrom.
Selon le cofondateur, la réécriture des titres racoleurs à l’aide de l’IA permet aussi de résoudre un autre problème. En plus d’être problématiques pour les utilisateurs, ils le sont également pour les systèmes de recommandation d’Artifact, pouvant leur indiquer que « vous êtes intéressé par des choses qui ne vous intéressent peut-être pas parce que vous avez cliqué pour trouver des informations clés qui ont été omises du titre », a déclaré Kevin Systrom. La réécriture des titres racoleurs permettrait ainsi d’éviter que les systèmes de recommandation soient induits en erreur.
