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Cette chanson de Drake et The Weeknd a été générée par une IA

19 avril 2023
Par Kesso Diallo
Universal Music Group a rapidement réagi face au succès de la fausse chanson.
Universal Music Group a rapidement réagi face au succès de la fausse chanson. ©DFree / Shutterstock

Publiée la semaine dernière, la chanson Heart on My Sleeve est rapidement devenue virale. Elle a depuis été supprimée des réseaux sociaux et des plateformes de streaming.

Vendredi dernier, un clip musical a fait son apparition sur TikTok. Appelé Heart on My Sleeve, il s’agit d’une chanson de Drake et The Weeknd qui évoque la relation de ce dernier avec Selena Gomez. La vidéo a rapidement rencontré du succès, générant près de 10 millions de vues sur le réseau social. Le clip a aussi été publié sur d’autres plateformes, dont YouTube, Spotify et Deezer, où il a été écouté des centaines de milliers de fois.

https://www.youtube.com/watch?v=52oJii22qJc&t=42s&ab_channel=Th%C3%ABPho%C3%ABnix

En réalité, aucun des deux chanteurs n’a pas participé à l’enregistrement de ce titre. Connu sous le pseudonyme de Ghostwriter, l’utilisateur qui l’a publié a utilisé l’intelligence artificielle (IA) pour créer ce faux duo.

La question du droit d’auteur

La fausse chanson a depuis été retirée des réseaux sociaux et plateformes de streaming musical. Les vidéos originales postées par Ghostwriter n’y sont plus disponibles, mais le clip est toujours présent sur YouTube et TikTok, ayant été partagé par de nombreux utilisateurs. La chanson a été supprimée de ces plateformes à la demande d’Universal Music Group (UMG), la maison de disque des deux artistes. « Cette vidéo n’est plus disponible en raison d’une revendication du droit d’auteur par Universal Music Group », indique par exemple YouTube, comme le rapporte Motherboard.

« L’entraînement de l’IA générative au moyen de la musique de nos artistes pose la question suivante : de quel côté les parties prenantes de l’écosystème musical veulent-elles être ? Du côté des artistes, des fans et de l’expression créative humaine, ou du côté des deepfakes, de la fraude et du déni aux artistes de leur juste rémunération », a déploré UMG auprès du média Music Business Worldwide.

« Cette situation démontre pourquoi les plateformes ont une responsabilité légale et éthique fondamentale pour empêcher l’utilisation de leurs services dans des proportions qui pourraient nuire aux artistes. Nous sommes reconnaissants de l’engagement de nos partenaires sur ces questions lorsqu’ils reconnaissent devoir être une partie de la solution », a conclu la maison de disques.

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Article rédigé par
Kesso Diallo
Kesso Diallo
Journaliste