La Poste est déçue des mauvais résultats de cette lettre électronique qui remplace le timbre rouge depuis le 1er janvier.
En numérisant ce service, La Poste espérait s’adapter à l’évolution des usages tout en faisant des économies et en réduisant l’impact environnemental lié au transport du courrier. Cependant, le succès n’est pas au rendez-vous, au point de menacer la pérennité de cette lettre électronique.
3 500 e-Lettres rouges envoyées chaque jour
Le PDG de la Poste, Philippe Wahl, a révélé ces premiers résultats devant la Commission des Affaires Économiques du Sénat. Seulement 3 500 e-Lettres rouges sont envoyées chaque jour alors que, selon lui, il en faudrait au moins 5 000 pour assurer la pérennité du service : « Soit nous trouverons 5.000 à 10.000 personnes par jour qui utiliseront ce service et on continuera de le maintenir, soit personne n’en voudra ». Il n’exclut donc pas de supprimer cette lettre électronique si le nombre d’usagers est insuffisant car cela voudra dire qu’ils « n’en ont plus besoin ».
Une décision assumée
Malgré ce chiffre décevant, Philippe Wahl assume totalement sa décision : « Industriellement, il fallait supprimer la lettre rouge » car « les besoins devenaient tellement marginaux ». Conclusion : « Si j’avais à reprendre la décision, je la reprendrais. » À une simple suppression du timbre rouge, il a préféré la solution numérique même si elle est « compliquée » et « moins satisfaisante », parce qu’elle peut « peut-être se révéler utile ».
Ce seront donc les usagers qui décideront de l’avenir de cette e-Lettre rouge. Considérée comme un e-mail payant peu utile, l’annonce de ce nouveau service avait soulevé de nombreuses questions, entre autres sur sa confidentialité et sur son accessibilité auprès des personnes les plus susceptibles d’utiliser des timbres rouges, c’est-à-dire celles qui utilisent peu le numérique.
