Cela fait partie des changements que Meta, la maison mère des deux réseaux sociaux, va apporter à son système publicitaire.
Régulièrement accusée de nuire à la santé mentale des adolescents, Meta affirme vouloir leur proposer des expériences adaptées à leur âge sur ses applications. Testant depuis plusieurs mois la vérification de l’âge par selfie vidéo sur Instagram dans cet objectif, le groupe californien souhaite en faire de même avec les publicités. C’est pour cela qu’il a annoncé, mardi, de futurs changements pour son système publicitaire, prévoyant notamment de restreindre davantage les options dont disposent les annonceurs pour cibler les adolescents.
Depuis l’été 2021, ces derniers ne peuvent déjà plus cibler les jeunes en fonction de leurs centres d’intérêt et de leurs activités et dès le mois prochain, ils ne pourront plus le faire en fonction de leur genre. « Nous reconnaissons que les adolescents ne sont pas nécessairement aussi équipés que les adultes pour prendre des décisions sur la manière dont leurs données en ligne sont utilisés à des fins publicitaires, en particulier lorsqu’il s’agit de leur montrer des produits disponibles à l’achat », a déclaré Meta pour justifier cette décision.
Proposer une expérience publicitaire adaptée à l’âge des jeunes
Avec ce durcissement des règles, les annonceurs ne seront également plus en mesure de cibler les adolescents en fonction de leur engagement sur Facebook et Instagram, soit avec les pages et les publications qu’ils suivent et aiment. Autrement dit, les entreprises souhaitant faire de la publicité à destination des jeunes sur ces réseaux sociaux auront uniquement accès à leur âge et à leur localisation. Un moyen « de continuer à s’assurer que les adolescents voient des publicités adaptées à leur âge et aux produits et aux services disponibles là où ils vivent », explique Meta.
Le géant américain prévoit aussi de donner plus de moyens aux mineurs de contrôler les types de publicités qu’ils voient sur Facebook et Instagram. À partir du mois de mars, ils pourront se rendre dans les paramètres des deux applications pour accéder à leurs préférences publicitaires et ainsi indiquer s’ils souhaitent voir moins d’annonces sur certains sujets, comme un sport spécifique, ou s’ils n’ont aucune préférence. La société précise que l’option « Voir moins » sera sélectionnée par défaut pour l’alcool, les produits financiers et les services de perte de poids – des sujets pour lesquels elle interdit déjà la diffusion de publicités auprès des mineurs – pour éviter que les adolescents voient des contenus n’étant pas adaptés à leur âge.