La technologie développée par la startup Yoti a été testée pour l’achat de produits soumis à des limites d’âge aux caisses automatiques.
La vérification de l’âge n’est pas seulement utile sur les réseaux sociaux ou les sites pornographiques. Ces technologies peuvent aussi servir dans les supermarchés. Tel a été le cas de l’algorithme de reconnaissance des traits du visage développé par la startup britannique Yoti. Analysant une photo ou une vidéo prise par un individu et en déduire son âge, il est actuellement testé par Instagram dans plusieurs pays et utilisé par le réseau social français Yubo.
L’année dernière, cette méthode de vérification de l’âge a fait l’objet de tests dans plusieurs supermarchés au Royaume-Uni, comme Asda, Morrisons ou Tesco, dans le cadre d’un programme géré par le ministère de l’Intérieur. Objectif : prouver l’âge des clients pour les achats de produits soumis à des limites d’âge, tels que l’alcool, aux caisses automatiques.
Un potentiel déploiement dans les supermarchés
Dans le détail, deux méthodes pouvaient être utilisées par les clients, comme l’indique Yoti dans un article de blog. La première consistait à se servir de la technologie d’estimation de l’âge de la startup, avec les acheteurs regardant une caméra et leur âge étant par la suite déduit par l’algorithme. La jeune pousse assure que cette solution ne nécessitait aucune information personnelle ou pièce d’identité, et que toutes les images étaient instantanément supprimées une fois l’âge estimé. Dans le cas où le système estimait qu’un client était plus jeune que le seuil d’âge défini, ce dernier était invité à utiliser une autre méthode.
Les acheteurs pouvaient également télécharger une application pour scanner un code QR sur l’écran de paiement et partager un « attribut d’âge vérifié ». Enfin, ceux ne souhaitaient pas prouver leur âge de manière numérique pouvaient demander à un vendeur de le faire et, si nécessaire, montrer leur pièce d’identité.
Selon Yoti, ces tests ont été bien accueillis par les supermarchés participants, qui sont favorables à un changement législatif dans le domaine de la vérification de l’âge. La majorité des clients seraient également prêts à l’utiliser de nouveau si elle était disponible. Concernant sa technologie, la startup affirme qu’elle a permis de réduire le nombre d’interventions physiques, donnant aux employés plus de temps pour surveiller d’autres activités. De plus, aucun client mineur n’aurait acheté de produits soumis à une limite d’âge lors de ces essais. De son côté, le ministère de l’Intérieur devrait bientôt publier des rapports sur les résultats de ces tests et indiquer si cette vérification numérique de l’âge sera une méthode déployée dans les supermarchés.
