Le géant des cryptomonnaies a conclu un accord avec le régulateur financier de l’État de New York, qui lui reproche d’avoir violé des règles visant à prévenir le blanchiment d’argent.
À l’heure où les regards sont tournés vers FTX dans le secteur des cryptomonnaies, une autre plateforme a attiré l’attention des régulateurs : Coinbase. Elle vient d’accepter de payer 100 millions de dollars dans le cadre d’un accord avec le Département des services financiers (DFS) de l’État de New York. Dans le détail, l’entreprise a été condamnée à une amende de 50 millions de dollars et devra débourser 50 millions supplémentaires pour améliorer sa conformité aux lois de l’État au cours des deux prochaines années.
Par cet accord, le géant des cryptomonnaies met fin à une enquête à ce sujet. « Coinbase n’a pas réussi à créer et à maintenir un programme de conformité fonctionnel qui pourrait suivre le rythme de sa croissance. Cet échec a exposé la plateforme à une activité criminelle potentielle obligeant le Département à prendre des mesures immédiates », a expliqué Adrienne Harris, directrice des services financiers, dans un communiqué.
Des problèmes en cours de résolution
Le DFS estime que le programme visant à prévenir le blanchiment d’argent de la plateforme est « inadéquat pour un fournisseur de services financiers de la taille et de la complexité de Coinbase ». Ce dernier inclut le système de connaissance du client (« Know Your Customer »), qui a été jugé immature et inadéquat. Concrètement, le régulateur accuse la société d’avoir permis à ses clients de s’inscrire sans suffisamment vérifier leurs antécédents. Selon elle, Coinbase traitait cette exigence de vérification comme « un simple exercice de case à cocher ». C’est ainsi qu’un criminel numérique est parvenu à voler 150 millions de dollars à une société anonyme, en prétendant être un employé de celle-ci lors de l’ouverture d’un compte sur la plateforme.
Dans le cadre de son programme, Coinbase dispose aussi d’un système de surveillance des transactions, mais selon le DFS, elle n’a pas été en mesure de suivre le rythme de la croissance du volume d’alertes générées par celui-ci. Cette incapacité a entraîné une accumulation de plus de 100 000 alertes qui n’ont pas été examinées fin 2021.
Le régulateur a reconnu que Coinbase a commencé à résoudre plusieurs des problèmes constatés et à mettre en place un programme de conformité plus efficace. De son côté, le directeur juridique de la plateforme, Paul Grewal a assuré, dans un communiqué, qu’elle avait pris « des mesures substantielles pour remédier à ces lacunes historiques ».
