Extradé aux États-Unis, l’ancien patron de la plateforme d’échange de cryptomonnaies a dû s’acquitter d’une caution astronomique de 250 millions de dollars. Dans le même temps, deux de ses plus proches fidèles ont accepté de collaborer avec la justice américaine.
Quelques jours après son arrestation aux Bahamas, le fondateur de FTX Samuel Bankman-Fried a retrouvé la liberté. Alors qu’il a été extradé aux États-Unis mercredi soir, un juge fédéral new-yorkais a accepté de le remettre en liberté en échange d’une caution s’élevant à 250 millions de dollars. Assigné à résidence dans l’attente de son procès, l’ancien patron de la plateforme d’échange de cryptomonnaies résidera chez ses parents en Californie et portera un bracelet électronique.
Pour rappel, Sam Bankman-Fried (surnommé SBF) est inculpé de huit chefs d’accusation, dont ceux de fraude par voie électronique, blanchiment d’argent et association de malfaiteurs. Il risque jusqu’à 115 ans de prison, cinq des huit chefs retenus contre lui étant chacun passible d’une peine maximale de 20 ans. Les trois autres prévoient, chacun, une peine maximale de cinq ans.
Collaboration avec la justice américaine
SBF risque d’être incriminé par deux personnages clés de l’affaire, qui sont aussi ses plus proches fidèles. Caroline Ellison, ancienne patronne de la société de trading crypto Alameda Research, et Gary Wang, cofondateur de FTX, ont été inculpés « en lien avec leur rôle dans la fraude qui a contribué à l’effondrement de FTX », a indiqué Damian Williams, procureur fédéral de Manhattan, dans une vidéo publiée mercredi. Ayant plaidé coupable de plusieurs chefs d’accusation, ils risquent respectivement jusqu’à 110 et 50 ans de prison.
La Securities and Exchange Commission (SEC), l’un des principaux régulateurs des marchés financiers qui les a aussi assignés devant la justice civile, les accuse d’avoir activement participé au stratagème visant à tromper les investisseurs de FTX. Selon la plainte, Gary Wang a créé le code logiciel de la plateforme qui a permis à Alameda Research de détourner les fonds des clients. Caroline Ellison a, elle, utilisé les fonds détournés pour l’activité commerciale de la société. Ayant reconnu les faits et accepté de collaborer avec la SEC, ils devraient être jugés de façon plus clémente.