Elles ont déposé un recours collectif, dénonçant ce produit utilisé, selon elles, de manière abusive à plusieurs reprises.
En 2021, Apple a dévoilé les AirTags, de petits appareils conçus pour aider les individus à retrouver plus facilement des objets comme des clés, un portefeuille ou un sac à dos. Or, ces balises à la base purement pratiques ont été utilisées de façon malveillante pour suivre des personnes à leur insu. Elles ont notamment permis à certains de traquer et de harceler des femmes. Raison pour laquelle Apple est actuellement poursuivi en justice. Un recours collectif a en effet été déposé devant le tribunal fédéral de San Francisco le 5 décembre, au nom de deux femmes, rapporte CNN.
Des mesures estimées inefficaces contre le pistage et le harcèlement
Les deux plaignantes affirment que leurs anciens compagnons ont utilisé des AirTags pour suivre leurs déplacements, mettant potentiellement leur sécurité en danger. La première indique que son ex-petit ami a placé le dispositif dans le passage de roue de sa voiture. Dans le cas de la seconde, un AirTag aurait été placé dans le sac à dos de son enfant par son ex-mari. Elle « continue de craindre pour sa sécurité – au minimum, son harceleur a démontré son engagement à continuer d’utiliser les AirTags pour la suivre, la harceler et la menacer », fait savoir la plainte. Craignant d’être exposée à un risque accru de harcèlement ou de préjudice physique, elle cherche à intenter cette action en justice de manière anonyme.
Conscient de ces utilisations malveillantes, Apple a annoncé des mesures pour « renforcer la protection contre le pistage » en février. Mais, pour les deux femmes, ces dernières ne seraient pas efficaces. « Bien qu’Apple ait intégré des mesures de protection dans le produit AirTag, elles sont inadéquates et ne font pas grand-chose, voire rien, pour avertir rapidement les personnes si elles sont suivies », fait valoir la plainte. Avec ce recours collectif, les deux plaignantes souhaitent demander justice pour ceux « qui ont été et qui risquent d’être harcelés via ce produit ». Elles requièrent également des dommages et intérêts dont le montant n’a pas été précisé.