La politique spécifique aux contenus sur la pandémie a été suspendue sans explication.
Depuis l’acquisition de Twitter par Elon Musk, chacun des changements sur le réseau social est surveillé de près, tant le milliardaire a fait une entrée chaotique en tant que PDG. Dernière nouveauté en date : l’arrêt de la politique de lutte contre la désinformation sur le Covid-19.
Des règles de modération spécifiques
Cette politique, mise en place début 2020, ajoutait des critères de modération de contenus spécifiquement au sujet de la pandémie. Un article publié sur le blog officiel de Twitter en mars 2020 décrit en détail le type de tweets supprimés. Y figurent entre autres les tweets faisant la promotion de faux traitements dangereux et/ou inefficaces, les fausses informations sur les modes de transmission du virus ou sur des méthodes d’auto-diagnostic, des affirmations non-vérifiées publiées pour causer une panique générale ou des émeutes, etc. L’article précise cependant que Twitter ne censure pas les publications encourageant à manifester ou partageant des informations sur des manifestations.
Depuis janvier 2020, le réseau social a ainsi suspendu 11 230 comptes, supprimé 97 674 contenus et affiché des avertissements sur 11,72 millions de comptes.
Elon Musk, entrepreneur anti-confinements
Twitter n’ayant plus de service de communication pour commenter ce changement, selon Engadget, il faudra se contenter pour le moment d’une simple phrase sur le site dédié à la transparence du réseau social : « Depuis le 23 novembre 2022, Twitter n’applique plus la politique contre la désinformation sur le COVID-19. »
Elon Musk n’a pas tweeté au sujet de ce changement de règles, mais il est difficile de ne pas voir de lien avec sa vision de la liberté d’expression à tout prix qui a fait revenir le compte de Donald Trump la semaine dernière, suspendu suite à l’assaut du Capitole en janvier 2021. Le milliardaire était aussi très critique des mesures sanitaires en début de pandémie, forçant les employés de Tesla à venir travailler malgré les confinements mis en place, ce qui causa plusieurs centaines de cas dans son usine. Il trouvait la panique autour du virus « stupide » et, en mars 2020, avait également prédit sur Twitter qu’il n’y aurait presque plus de cas aux États-Unis d’ici fin avril 2020 : ce mois-là, le pays dépassa en réalité le million de cas confirmés et 50 000 décès.