La région, victime d’une cyberattaque depuis lundi, a porté plainte et interrompu ses réseaux informatiques.
Des services publics ou entités locales continuent d’être visés par des cyberattaques. Après l’hôpital de Corbeil-Essonnes en août et le département de Seine-et-Marne ce mois-ci, entre autres, c’est au tour de la Guadeloupe d’être attaquée.
Un diagnostic en cours
Le site de la Guadeloupe affiche ainsi depuis lundi un bandeau rouge avec un court communiqué : « Le conseil régional subit actuellement une attaque informatique de grande ampleur. Par mesure de sécurité, tous les réseaux informatiques ont été interrompus afin de protéger les données et un diagnostic est en cours. La collectivité reste fortement mobilisée avec l’aide d’un cabinet spécialisé, afin de limiter les conséquences de cette attaque, et met tout en œuvre pour rétablir les systèmes dans les meilleurs délais. »
La région a également précisé qu’elle collaborait actuellement avec la CNIL, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), la police nationale et la gendarmerie.
Un plan de continuité mis en place
Malgré cela, la Guadeloupe a rassuré les habitants en ajoutant qu’« un plan de continuité des services est mis en place pour assurer les missions de service public ». Selon un communiqué interne consulté par l’AFP, une cellule de crise a été créée et la région recommande à ses agents de redoubler de vigilance.
Cette cyberattaque a eu lieu alors que, un mois plus tôt, la création d’une Agence Caribéenne pour la Cybersécurité a été annoncée par les présidents de Guadeloupe, Guyane et Saint-Barthélémy pour « établir un environnement de confiance, compte tenu de l’essor de menaces multiples, permanentes, diffuses et toujours plus agressives, visant des structures privées comme publiques, petites comme grandes. » En effet, les administrations sont des cibles de choix : un rapport de l’agence européenne de cybersécurité ENISA montre qu’entre juillet 2021 et juillet 2022, les administrations publiques ont été les premières cibles des cybercriminels avec 24,21% des incidents signalés.