Après de nombreux rebondissements, cela fait maintenant quelques jours que le milliardaire est à la tête du réseau social.
Difficile de ne pas parler d’Elon Musk tant il prend de place dans l’actualité tech avec le rachat de Twitter. Ses prises de parole sur la modération de la plateforme et sur la liberté d’expression avaient fait du bruit, ce qui avait même causé un appel au boycott de la part d’ONG. Ses premiers jours en tant que patron de Twitter sont également mouvementés.
Les trolls veulent tester les limites de la modération
Une fois le rachat de Twitter officialisé, la réaction ne s’est pas faite attendre : selon le Network Contagion Research Institute (NCRI), un groupe de recherche spécialisé sur les réseaux sociaux, l’utilisation de termes racistes a immédiatement augmenté de 500%. Un moyen pour les trolls de vérifier si les règles de modération avaient changé et si Elon Musk acceptait leur vision de la liberté d’expression.
Selon le groupe, cet afflux de tweets racistes vient très probablement du site 4chan, où des publications incitaient à tweeter des propos injurieux en masse. À tel point que, le 29 octobre, Elon Musk lui-même a dû préciser qu’il n’y avait pas encore eu de changement dans la politique de modération.
Elon Musk pense déjà à de nouvelles fonctions
Sur le long terme, le PDG de Tesla avait déjà évoqué le fait de voir faire de Twitter une « super app », à l’image de WeChat en Chine, et de vouloir atteindre un milliard d’utilisateurs. En attendant, il envisage déjà quelques changements qui ne sont pas au goût de tout le monde. Il a d’abord approuvé l’idée d’augmenter considérablement la longueur maximale d’un tweet (qui est actuellement de 280 caractères), voire de supprimer cette limite. Il envisage aussi d’augmenter la longueur maximale des vidéos, qui est aujourd’hui de 2 minutes 20 pour les utilisateurs lambda et de 10 minutes pour les marques contre rémunération. Enfin, il voudrait faire payer un abonnement de 20 dollars par mois pour avoir un compte certifié.
Ces changements risquent de changer drastiquement l’application et la façon dont les utilisateurs interagissent. Pour le meilleur ou pour le pire ? Dans un tweet publié le 27 octobre à l’intention des annonceurs, Elon Musk avait expliqué qu’il avait racheté le réseau social parce qu’il s’inquiétait de la polarisation des opinions et du manque de dialogue et que, pour lui, « il est important pour le futur de la civilisation qu’il y ait une place numérique où un large spectre d’opinions peut être débattu de manière saine, sans avoir recours à la violence. » Il a également précisé que Twitter adhérera aux lois locales et qu’il voulait en faire une plateforme accueillante où chacun pourra personnaliser son expérience. Malgré ces déclarations destinées à rassurer les annonceurs, les réactions des trolls lors du rachat montre que faire de Twitter une plateforme saine pour débattre ne sera pas chose aisée.
