D’après une récente enquête, les femmes sont nombreuses à penser qu’elles sont moins payées que leurs homologues masculins. La moitié d’entre elles ont aussi été victimes de sexisme sur leur lieu de travail.
Non seulement, les femmes sont peu nombreuses dans le secteur de la tech, elles sont aussi moins payées que les hommes. Selon une récente enquête menée par Web Summit et relayée par TechCrunch, elles sont près de 67% à avoir le sentiment d’être payées de façon injuste par rapport à leurs homologues masculins au cours des douze derniers mois. Si près de la moitié des femmes interrogées (46,4%) estimaient être payées de manière équitable en 2019, elles ne sont plus que 33,1% à le penser en 2022.
Les femmes sont aussi moins nombreuses à penser que le ratio hommes-femmes dans le secteur de la tech a tendance à s’équilibrer. Alors que 42% d’entre elles jugeaient que c’était le cas il y a trois ans, ce chiffre est tombé à 24%.
Une place difficile pour les femmes dans la tech
Outre ces problèmes, la moitié des interrogées (50,4%) ont confié avoir été victimes de sexisme sur leur lieu de travail. L’enquête révèle également que 62% d’entre elles se sentent parfois obligées de choisir entre leur carrière et leur famille, mais aussi que 70% considèrent qu’elles doivent travailler « plus dur pour faire leurs preuves auprès des autres en raison de leur sexe ». Plus précisément, on leur a fait sentir qu’il était nécessaire de travailler plus dur à cause de leur sexe alors que la majorité d’entre elles (92%) ont déclaré avoir confiance en leurs capacités à faire leur travail. En 2019, « seulement » 44% des femmes interrogées avaient indiqué qu’on leur avait fait sentir ce besoin de travailler plus dur.
D’un autre côté, plus de 53% des femmes jugent que les efforts de leur lieu de travail pour lutter contre les inégalités entre les sexes sont suffisants, un chiffre qui ne change pratiquement pas par rapport à l’enquête de 2019.
Interrogées sur les plus grands défis pour les femmes dans l’industrie de la tech aujourd’hui, ce sont les préjugés sexistes qui figurent en première position, avec 71,5% considérant qu’il s’agit d’un des gros challenges. Ils sont suivis du fait de souffrir du syndrome de l’imposteur (55,6%) et de l’équilibre entre les obligations familiales et sa carrière (55,3%).