Zoom travaille sur le chiffrement de bout en bout afin d’assurer la confidentialité des échanges sur son service, mais la fonctionnalité devrait être réservée aux utilisateurs payant un abonnement.
Zoom poursuit ses efforts pour renforcer la sécurité de son service de visioconférence. Porté par les mesures de confinement mises en place aux quatre coins du globe pour freiner la pandémie de Covid-19, la firme a vu son nombre d’utilisateurs augmenter rapidement avec la généralisation du télétravail, et le nombre d’abus avec. Elle avait donc annoncé un plan de 90 jours pour y remédier, lequel avait d’ailleurs rapidement donné lieu à une importante mise à jour du service. Zoom 5.0 devait ainsi apporter de nombreuses améliorations en matière de sécurité, et notamment le chiffrement GCM-AES 256 bits. Mais le service n’entend pas s’arrêter là et annonçait le mois dernier développer, avec le spécialiste du chiffrement Keybase qu’il s’est récemment offert, une solution de chiffrement de bout en bout devant garantir mieux encore la confidentialité des échanges. On en sait désormais un peu plus sur cette fonctionnalité.
C’est à un certain Alex Stamos que l’on doit ces nouvelles informations. Consultant en sécurité justement engagé par Zoom dans le cadre de son plan de sécurité de 90 jours, il s’est récemment entretenu avec l’agence Reuters au sujet de ce chiffrement de bout en bout et surtout sur sa disponibilité.
Les utilisateurs payants privilégiés
Alex Stamos indique ainsi qu’il devrait être réservé aux utilisateurs payants ainsi qu’aux institutions, et cela pour plusieurs raisons. L’une d’elles est évidemment commerciale. Le chiffrement de bout en bout fait un argument supplémentaire pour convaincre les utilisateurs d’opter pour la version payante du service, mais Zoom aimerait également pouvoir continuer à modérer au moins une partie des échanges afin de chasser les prédateurs sexuels et autres criminels qui pourraient utiliser son service. Ce serait évidemment impossible en offrant cette fonctionnalité à tous les utilisateurs. En priver certains pourrait donc être un bon compromis. Le consultant indique toutefois que la position de Zoom pourrait encore changer avant le déploiement du chiffrement de bout en bout, et l’on ne sait d’ailleurs toujours pas quand aura lieu.