Une récente étude révèle que ce sont les deux plateformes où les fausses informations circulent le plus à cause de leurs algorithmes et de certaines de leurs fonctionnalités.
Alors que les réseaux sociaux sont connus pour amplifier les contenus préjudiciables, tels que la désinformation, un groupe de défense des droits cherche à mesurer de quelle manière ils amplifient et répandent de fausses informations. L’Integrity Institute étudie ces plateformes jusqu’au 8 novembre, jour des élections américaines de mi-mandat et il a publié son premier rapport le 13 octobre.
Comme l’explique le New York Times, cette étude révèle qu’un « mensonge bien ficelé » suscitera plus d’engagements qu’une information vérifiée et que les algorithmes ou certaines fonctionnalités des réseaux sociaux contribuent à la propagation de fausses informations. C’est notamment le cas de Twitter et de TikTok, qui véhiculent davantage de désinformation que les autres plateformes. « Nous voyons une différence pour chaque plateforme car elles ont des mécanismes de viralité différents », a déclaré Jeff Allen, ancien responsable de l’intégrité chez Facebook qui a fondé l’Integrity Institute, au New York Times. « Plus il y a de mécanismes de viralité sur la plateforme, plus nous voyons la désinformation obtenir une diffusion supplémentaire », a-t-il ajouté.
Facebook et Instagram, moins touchés par ce phénomène
Twitter est le premier à amplifier et à répandre de fausses informations à cause de son système de partage, qui permet aux utilisateurs de retweeter facilement des publications. Sur TikTok, qui arrive en deuxième position, ce phénomène est lié à son système de recommandation qui dépend de modèles d’apprentissage automatique prédisant les contenus qui obtiendront le plus d’engagements. Ces informations sont utilisées pour recommander des vidéos à chaque utilisateur.
Les publications contenant de fausses informations sont amplifiées dans une moindre mesure sur Facebook que sur Twitter et TikTok. Cela est en partie lié au fait que le partage de messages nécessite plus d’étapes que la fonctionnalité de retweet de la plateforme à l’oiseau bleu. Le groupe de défense des droits indique cependant que le réseau social de Meta se rapproche de TikTok dans la diffusion de la désinformation à cause de ses fonctionnalités vidéo – les Reels et Facebook Watch – qui s’appuient aussi sur un système de prédiction de l’engagement.
Instagram, qui appartient également à Meta, dispose du plus faible taux d’amplification de la désinformation car la plateforme comprend peu de mécanismes de « viralité ». Le partage de publications étant uniquement possible dans les stories, la plupart des contenus dans le fil d’actualité des utilisateurs se limite aux comptes auxquels ils sont abonnés. Enfin, YouTube fait partie des plateformes étudiées par l’Integrity Institute, mais le groupe manque de données pour faire des estimations statistiquement significatives pour le moment.