Une nouvelle étude pointe du doigt la couverture mobile dans les métros parisiens, lillois et marseillais. C’est le résultat du baromètre 2019 des lignes de métro et RER de Zone5G.
Annoncé un temps pour mi-2016, puis décalée à la fin de l’année 2017, le déploiement complet de la 3G/4G dans l’ensemble des métros et RER parisiens était promis pour fin 2019. Pourtant, force est de constater que la couverture à 100 % se fait toujours attendre, sept ans après le lancement du plan de déploiement du réseau mobile dans le métro parisien. C’est ce qui ressort du baromètre 2019 du site Zone5G, qui se base sur les données publiées par le régulateur des télécoms, l’ARCEP.
21 % des métros et RER parisiens ne sont pas encore couverts en 4G
La couverture a progressé de manière significative cette année avec 79 % du réseau couvert, contre 50 % l’année dernière. Les progressions les plus fortes sur les douze derniers mois concernent la ligne 5 (+48 %), la ligne 12 (+48 %) et la ligne 9 (+47 %). Toutefois, la part de métros et RER parisiens qui ne sont pas encore couverts en 4G s’élève encore à 21 % et des disparités subsistent entre les stations. Les équipes de Zone5G notent que de nombreuses stations de lignes de métro et RER restent mal couvertes en 2019, y compris des arrêts centraux (voir image ci-dessous). Dans ces stations, la vitesse de connexion se place sous la barre « bon », tous opérateurs confondus.
On observe également que certaines lignes de métro affichent une absence importante de couverture 4G. C’est notamment le cas de la ligne 3, dont 46 % ne sont pas couverts en réseau 4G, suivie par les lignes 11 (35 %), 7 (33 %), 30 (30 %) et 6 (23 %). En moyenne, il faut 3 secondes pour envoyer un SMS contre 8 secondes en 2018. Et dans 8 cas sur 10, une page web se charge en moins de 10 secondes.
Lille et Marseille prennent du retard, Lyon à l’heure de la 4G
Paris n’est pas la seule ville en France où le déploiement du réseau mobile 4G dans les métros et RER prend du retard. À Lille, la part du métro et RER qui n’est toujours pas couvert en 4G atteint les 40 % et il faut en moyenne 6 secondes pour envoyer un SMS. Selon le vice-président en charge des transports publics à la MEL (Métropole Européenne de Lille), Daniel Janssens, les objectifs fixés pour fin 2019 ne pourront pas être tenus.
Le constat est encore plus délicat à Marseille, dont la couverture 4G du métro reste « largement insuffisante », malgré une légère évolution entre 2018 et 2019. La cité phocéenne dispose du métro le moins bien couvert en 4G de France, la part du métro marseillais non couvert en 4G s’élève à 75 %. Attendue pour 2018, l’arrivée complète de 4G dans le métro avait été repoussée à fin 2019 et les usagers devront désormais attendre jusqu’à 2021 pour en bénéficier.
À l’inverse, le métro lyonnais a rejoint Rennes et Toulouse à la rentrée 2019 avec une couverture totale en 4G de ses lignes. Lyon devient ainsi le troisième métro français couvert par le très haut débit mobile, après celui de Toulouse (en 2017) et Rennes (fin 2018). Enfin, du côté des opérateurs, Orange domine l’indice globale de performance (7,67) et devance Bouygues Telecom (7,33) puis SFR (7,13) tandis que Free reste à bonne distance du trio (6,43).