Le torchon brûle entre Donald Trump et Google. Le président américain accuse le géant du web d’actes « très illégaux » et lui lance un avertissement.
Adepte de Twitter, Donald Trump ne reste que très rarement silencieux. Le président américain utilise la plateforme pour donner son point de vue ou faire passer des messages et les géants de la tech sont rarement épargnés. Outre l’affaire Huawei – au cœur de la guerre technologique entre Pékin et Washington – Donald Trump s’en prend régulièrement à Google et à d’autres géants du numérique qu’il accuse de partialité.
Le président des États-Unis est revenu à la charge dans une série de tweets publiée le 6 août. Il évoque sa rencontre avec Sundar Pichai, PDG de Google et le récent témoignage de Kevin Cernekee. Cet ancien employé de Google a expliqué dans une interview accordée à la chaîne Fox News que le géant californien voulait « s’assurer que Trump perdre en 2020 », rapporte l’AFP. Une sortie peu appréciée par Donald Trump qui a accusé Google de le défavoriser à l’approche de la prochaine élection présidentielle américaine. « Tout cela est très illégal », écrit le président américain sur Twitter.
.@sundarpichai of Google was in the Oval Office working very hard to explain how much he liked me, what a great job the Administration is doing, that Google was not involved with China’s military, that they didn’t help Crooked Hillary over me in the 2016 Election, & that they…
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) August 6, 2019
Il a également prévenu qu’il surveillait « de très près » le géant de l’Internet et laissé entendre que Google a tenté de favoriser Hillary Clinton en 2016, indique Reuters. Donald Trump fait ici référence à Peter Schweizer, un journaliste américain et rédacteur en chef de Breitbart News qui assure que Google avait supprimé des articles négatifs sur la candidate démocrate en 2016 et mis en valeur d’autres articles négatifs sur Donald Trump. Cette sortie intervient alors que l’actuel locataire de la Maison Blanche va tenter de se faire réélire en 2020.
« Nous surveillons Google de très près »
Toutefois, le président américain ne fournit – pour l’heure – aucune preuve et aucune procédure officielle n’a été engagée contre Google. En réaction à ces nouvelles accusations, un porte-parole de Google a indiqué : « Nous mettons tout en œuvre pour concevoir nos produits et appliquer nos politiques de manière à ne pas prendre en compte les tendances politiques ».
La filiale d’Alphabet fait partie des grandes firmes de la tech visée par l’enquête antitrust récemment ouverte par le département américain de la Justice. Elle doit déterminer si ces « géants » étaient engagés dans des pratiques anticoncurrentielles. Fin 2018, Donald Trump avait déjà accusé Facebook et Twitter (en plus de Google) de partialité. « Facebook, Twitter et Google sont tellement favorables aux démocrates, c’est ridicule ! », avait-il tweeté.