Instagram a décidé de masquer les compteurs de likes et de vues dans six nouveaux pays, portant le total à sept. La France est pour l’heure épargnée par ce test qui vise à mettre fin à la course aux « j’aime ».
Instagram réfléchit depuis quelques mois à l’idée de supprimer la visibilité des likes. Adam Mosserie, le patron d’Instagram, expliquait en mai vouloir « créer un environnement moins pressant où les gens se sentent à l’aise pour s’exprimer, et se concentrent moins sur le compteur de likes ». L’objectif de la filiale de Facebook est d’encourager ses utilisateurs à poster sans se préoccuper d’un quelconque compteur (de likes ou de vues) afin de « réduire la pression » et mettre fin à la course aux « j’aime ». Cette dernière a en effet pris une dimension absurde ces derniers temps, comme nous l’expliquions début mai.
Le réseau social semble en avoir pris conscience et se prépare à une petite révolution. Après le Canada qui a vu disparaître les petits cœurs ces dernières semaines, Instagram a annoncé sur Twitter avoir commencé à masquer les « likes » sur sa plateforme dans six nouveaux pays (Australie, Brésil, Irlande, Italie, Japon et Nouvelle-Zélande). De nombreux utilisateurs ne pourront ainsi plus voir combien de « j’aime » a généré une photo ou le nombre de vues sous une vidéo. Toutefois, ils pourront toujours consulter le nombre de « likes » sur leurs propres posts, tandis que les commentaires resteront visibles de tous. Comme à son habitude, la plateforme ne précise pas combien de temps va durer cette « expérience » ou si elle sera étendue à de nouveaux pays dans les semaines qui viennent. Pour l’heure, la France n’est pas concernée par cette mesure qui vise à réduire le sentiment de compétition.
Instagram veut mettre fin à la « dictature du like »
« Nous faisons cette expérience parce que nous souhaitons que nos utilisateurs se concentrent sur les photos et les vidéos partagées, pas sur le nombre de « j’aime » qu’ils recueillent (…) Nous ne voulons pas qu’Instagram donne l’impression d’être dans une compétition », a expliqué un porte-parole de l’entreprise. Mia Garlick, une responsable de Facebook pour l’Australie et la Nouvelle-Zélande, ajoute vouloir faire d’Instagram « un lieu où les gens se sentent à l’aise pour s’exprimer ». Elle ajoute : « Nous espérons que ce test fera baisser la pression à propos du nombre de « j’aime » qu’un post va recevoir afin que vous puissiez vous consacrer au partage de ce que vous aimez ».
We’re currently running a test that hides the total number of likes and video views for some people in the following countries:
✅ Australia
✅ Brazil
✅ Canada
✅ Ireland
✅ Italy
✅ Japan
✅ New Zealand pic.twitter.com/2OdzpIUBka— Instagram (@instagram) 17 juillet 2019
La course aux likes fait l’objet de vives critiques depuis quelques années, certains utilisateurs n’hésitant pas à acheter de faux likes ou faux followers pour faire gonfler leurs statistiques. Pour d’autres, ces données chiffrées – qui prennent la forme de cœurs – peuvent développer un sentiment de solitude et de malaise.