Le streaming fait plus que jamais vivre l’industrie de la musique. Aux États-Unis, l’écoute en ligne pèse désormais 75 % des revenus de la musique et compte 50 millions d’abonnés payants.
Le streaming musical poursuit son irrésistible ascension et pèse plus que jamais dans les chiffres de l’industrie musicale américaine. Avec des géants comme Apple Music, YouTube/Google Play Music ou encore l’Européen Spotify, l’écoute en ligne progresse et a représenté 75 % du chiffre d’affaires de l’industrie de la musique aux États-Unis en 2018. Selon des données publiées par la RIAA (l’association de l’industrie du disque et reprise par l’AFP, le marché de la musique américain a atteint 9,8 milliards de dollars, en hausse de 12 %. Et les plateformes se frottent les mains.
La proportion du streaming dans les revenus de l’industrie musicale ne cesse de croître ces dernières années. Elle n’était que de 52 % en 2016 et 65 % en 2017 avant d’atteindre les 75 %. Comme le précise l’Agence France-Presse, la RIAA inclut dans la catégorie streaming les plateformes payantes et gratuites, y compris les sites vidéo comme YouTube, ainsi que les radios numériques. Autre bonne nouvelle pour les plateformes selon l’association, le nombre d’abonnements payants a franchi la barre des 50 millions fin 2018 (50,2 millions), effectuant un bond de 42 % en un an. Le nombre d’abonnés payants à des services de musique en ligne a quintuplé en seulement trois ans (entre fin 2015 et fin 2018). Preuve de l’importance du modèle payant, les abonnements payants représentent 63 % des revenus tirés du streaming et près de la moitié (47 %) du chiffre d’affaires de l’industrie aux États-Unis.
En avant le streaming… et le vinyle
À l’inverse du streaming, toutes les autres sources de revenus de l’industrie du disque sont en baisse, à l’exception du vinyle. Annoncé sur la voie du retour depuis quelques années, le secteur du disque vinyle confirme son embellie, avec un chiffre d’affaires en progression de 7,9 %, à 419 millions de dollars. Il n’avait plus généré de tels revenus depuis 1988.
Devenu un objet de collection, le vinyle tend à s’imposer comme le « concurrent » physique de la musique dématérialisée. Enfin, si l’industrie musicale américaine va mieux depuis 2016, son chiffre d’affaires reste loin des niveaux connus entre le milieu des années 90 et la fin des années 2000. À titre de comparaison, les revenus se situaient à 14,6 milliards de dollars en 1999 (année record), dont 88 % pour les CD. En 2018, il s’est vendu aux États-Unis 52 millions de CD, contre 939 millions en 1999.