Il ne faut plus utiliser Internet Explorer, et c’est Microsoft qui le dit. Expert en sécurité chez Redmond, Chris Jackson explique pourquoi il est important d’abandonner le navigateur historique de Microsoft et d’opter pour une solution plus moderne.
Un vent de renouveau souffle sur Microsoft ces dernières années et le géant américain semble bien décidé à faire table rase du passé. Après avoir officialisé la mort de Windows 10 Mobile et conseillé aux utilisateurs de s’orienter vers iOS ou Android, Microsoft recommande de ne plus utiliser Internet Explorer. Le célèbre navigateur a longtemps dominé le marché – jusqu’à l’émergence de Firefox et surtout Chrome – et s’il y a bien longtemps que le grand public lui a tourné le dos, IE compte encore de nombreux utilisateurs. Abandonné depuis 2015 et la sortie de Edge, Internet Explorer 11 est toujours proposé dans Windows 10 pour des raisons de compatibilité et reste encore très utilisé, notamment dans les entreprises.
Une situation qui inquiète Microsoft et notamment Chris Jackson, expert en cybersécurité chez Redmond. Ce dernier a publié un billet intitulé « Les périls d’utiliser Internet Explorer comme navigateur Internet par défaut » dans lequel il s’inquiète de voir le logiciel de sa société être encore considéré comme un navigateur. Il estime qu’IE est aujourd’hui « une solution de compatibilité » dont l’usage doit être encadré dans les entreprises. Le spécialiste insiste sur le fait que ce navigateur est obsolète même s’il reçoit des correctifs de sécurité et qu’il et ne supporte « pas les nouveaux standards du web ». « Bien que de nombreux sites fonctionnent correctement, les développeurs ne testent généralement plus Internet Explorer. Ils testent sur des navigateurs modernes ».
Microsoft conseille d’utiliser des « navigateurs modernes »
Chris Jackson ajoute que « dans le passé, Internet Explorer était optimisé pour la simplicité au détriment de la dette technique. En remontant jusqu’à Internet Explorer 6, le concept même de « mode standard » contre « mode excentrique » vient de cette approche de « bouton facile » ». Il regrette que le navigateur soit encore aujourd’hui considéré comme le « bouton facile » par les entreprises qui augmentent au passage leur « dette technique ». Un phénomène courant qui peut s’expliquer par un besoin de compatibilité avec des outils développés en interne par les sociétés, mais aussi pour des questions d’habitude.
La solution pourrait venir de Microsoft qui travaille sur une refonte de son navigateur Edge. Le successeur d’IE n’a pas convaincu les utilisateurs, mais le géant américain n’a pas perdu tout espoir et a décidé d’adopter le moteur de rendu de Chrome pour enfin permettre à Edge de décoller. Une décision qui ne manque pas d’inquiéter la concurrence.