À quelques jours de l’ouverture du procès où l’entreprise et l’homme d’affaires sont censés s’affronter, il a finalement proposé de le racheter au prix initialement prévu de 44 milliards de dollars.
Énième rebondissement dans l’affaire Elon Musk-Twitter. Après s’être engagé à acheter le réseau social en avril, le milliardaire avait changé d’avis trois mois plus tard, annonçant vouloir se retirer de l’accord signé en juillet. Pour justifier ce renoncement, il avait accusé Twitter de sous-estimer le nombre de faux comptes sur sa plateforme, lui reprochant de lui cacher des informations sur le sujet.
Cherchant depuis à annuler ce rachat, Elon Musk a de nouveau changé d’avis. Dans la nuit de lundi à mardi, il a envoyé une lettre à Twitter dans laquelle il propose d’acquérir le réseau social au prix initialement prévu de 44 milliards de dollars, soit 54,20 dollars par action. L’entreprise a confirmé l’avoir reçu dans un tweet, soulignant son intention « de conclure cette transaction » au prix défini.
Éviter le procès
Ce revirement est un moyen pour Elon Musk d’éviter un long combat juridique contre Twitter. Le milliardaire et la société sont censés s’affronter devant un tribunal du Delaware à partir du 17 octobre, à la suite d’une action en justice intentée par l’entreprise pour l’obliger à conclure son offre d’acquisition. Le PDG de Tesla a d’ailleurs posé comme condition au rachat que Twitter suspende sa poursuite judiciaire.
Il avait peu de chances de gagner le procès. En effet, selon Bloomberg, l’équipe juridique d’Elon Musk s’est montré inquiète au sujet de l’affaire, car la juge Kathaleen McCormick s’est rangée à plusieurs reprises du côté de Twitter lors des auditions préliminaires au procès. Il est aussi possible que le camp Musk manque de preuves matérielles pour montrer que la différence concernant le nombre de faux comptes affecte les revenus du réseau social, malgré les révélations du lanceur d’alerte Peiter Zatko. Si l’offre de l’entrepreneur est acceptée par les administrateurs de Twitter, le procès sera annulé.
En attendant, le milliardaire a signalé son intention de transformer le réseau social en « application à tout faire » dans un tweet, indiquant dans un autre message que l’acquisition accélérera probablement « de 3 à 5 ans » ans la création de X, nom de celle-ci. Rien de plus n’a été dit par Elon Musk, mais il semble s’inspirer de l’application chinoise WeChat, qui permet de communiquer, de s’informer ou encore d’effectuer des transactions. Lors d’une réunion virtuelle avec les employés de Twitter en juin, il avait déclaré que les personnes « vivent essentiellement » sur cette application dans le pays et qu’« il n’y a pas d’équivalent WeChat en dehors de la Chine ». « Si nous pouvons recréer cela avec Twitter, nous aurons un grand succès », avait-il assuré.
