Dans l’Ohio, les entreprises pourront bientôt payer leurs impôts et taxes en bitcoins. Cet État du nord-est des États-Unis est le premier à franchir le pas.
Alors que les bureaux de tabac français pourront vendre des bitcoins en 2019, l’Ohio s’apprête à faire sa révolution. Cet État veut soutenir les cryptomonnaies et va bientôt permettre aux entreprises de payer leurs impôts en bitcoins. Une révolution puisque l’Ohio sera le premier à accepter ce nouveau moyen de paiement, indique le Wall Street Journal.
À compter de cette semaine, les entreprises sont invitées à se rendre sur le site OhioCrypto.com et s’inscrire pour payer différentes taxes. Il est notamment question de régler les taxes sur le carburant, les cigarettes, les ventes ou encore l’impôt retenu à la source. Au total, le site permet de payer 23 types d’impôts différents et le succès semble être au rendez-vous puisqu’il est actuellement inaccessible.
L’initiative a été lancée par le trésorier de l’État Josh Mandel, relève le site The Next Web. Il espère que ce nouveau moyen de paiement facilitera les choses pour les contribuables et permettra à l’Ohio de se positionner en tant que pionnier dans le domaine des cryptomonnaies. On ne sait pas encore combien d’entreprises ont l’intention de profiter de ce service, mais Josh Mandel se dit « convaincu que cette initiative en faveur des cryptomonnaies n’est qu’un début ».
Comment ça fonctionne ?
L’administration américaine ne va pas directement encaisser la cryptomonnaie. Lorsqu’une entreprise décide de s’inscrire sur OhioCrypto.com, elle va entrer ses coordonnées puis payer via BitPay, une société spécialisée dans le paiement en bitcoin. Cette dernière va ensuite convertir les paiements en bitcoins en dollars et les reverser dans les caisses de l’administration, sans oublier de prendre une commission au passage.
Dans un premier temps, le service ne sera proposé qu’aux entreprises, mais il est prévu qu’il soit étendu aux particuliers à l’avenir. Comme le rappelle The Next Web, ce n’est pas pas la première qu’une institution gouvernementale américaine tente de faire accepter certaines cryptomonnaies comme moyen de paiement. Plus tôt cette année, un juge fédéral de San Francisco avait demandé à un criminel de payer une caution à bitcoin. Cependant, la décision avait par la suite été annulée, car les tribunaux n’avaient pas pu déterminer à l’avance comment l’ensemble de l’opération allait se dérouler. En France, la Banque de France a récemment rappelé « qu’elle a émis à plusieurs reprises des mises en garde sur l’usage des cryptoactifs », précisant que « ce sont des actifs purement « spéculatifs » et ne sont pas des monnaies ».