Les centres pratiquant des avortements vont être étiquetés dans les résultats de recherche et dans l’application Google Maps lorsque cela est confirmé par l’entreprise.
Depuis l’annulation du droit à l’avortement par la Cour suprême, Google prend des mesures pour protéger les Américaines cherchant ce type de services. Après la suppression automatique des données sur les visites en clinique spécialisée, le géant américain va désormais indiquer clairement les établissements médicaux aux États-Unis qui pratiquent des avortements dans les résultats de recherche et dans son application Maps.
Autrement dit, lorsque la société a la confirmation qu’un centre médical propose des services pour interrompre une grossesse, une étiquette « procède à des avortements » sera affichée. Dans le cas où elle ne peut pas confirmer cela, elle indiquera que l’établissement de santé « pourrait ne pas offrir des services d’avortement ». « Lorsque les gens se tournent vers Google pour trouver des informations locales, notre objectif est de les aider à explorer facilement la gamme de lieux disponibles afin qu’ils puissent déterminer ceux qui leur sont les plus utiles », a déclaré l’entreprise dans un communiqué.
Protéger les femmes des résultats trompeurs
Google affirme utiliser différentes méthodes afin de vérifier qu’un établissement offre des services spécifiques, comme le fait de l’appeler régulièrement ou de travailler avec des sources de données faisant autorité. « Pour un certain nombre de catégories où nous avons reçu la confirmation que des lieux offrent des services spécifiques, nous travaillons depuis plusieurs mois sur des moyens plus utiles d’afficher ces résultats », a par ailleurs expliqué la firme de Mountain View.
L’annonce de Google fait suite à plusieurs révélations concernant son problème de désinformation sur l’avortement. Selon une étude de l’organisation Center for Countering Digital Hate publiée en juin, le moteur de recherche oriente les personnes souhaitant avorter vers de fausses cliniques prétendant offrir des conseils alors qu’elles sont en réalité opposées à cette pratique et cherchent à les dissuader. Plus récemment, Bloomberg a révélé des faits similaires, avec des soi-disant « centres de grossesse en crise » représentant près d’un quart des dix premiers résultats de recherche en moyenne dans Google Maps.
À noter que Google n’est pas la seule entreprise à avoir récemment pris ce genre de mesure pour protéger les femmes souhaitant avorter. La semaine dernière, Yelp a annoncé un changement de politique avec une notification apparaissant sur les pages professionnelles des centres de grossesse en crise religieux et laïcs, les signalant comme des lieux qui « fournissent des services médicaux limités et peuvent ne pas avoir de professionnels de la santé agréés sur place ».