Les pirates ont bloqué tout le système informatique de l’hôpital. Le plan blanc a été déclenché.
Une cyberattaque particulièrement inquiétante a frappé le centre hospitalier Sud Francilien à Corbeil-Essonnes dans la nuit de samedi à dimanche. L’enquête a été confiée au centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) de la gendarmerie nationale.
Un impact sur le fonctionnement des urgences
L’hôpital a déjà assuré que les patients actuellement hospitalisés pouvaient continuer à être pris en charge au sein de l’établissement et qu’il mettait « tout en œuvre pour maintenir les soins en ambulatoire ». L’attaque n’a en effet pas eu d’impact sur le fonctionnement, la logistique, les services médico-techniques, la sécurité, ni sur les réseaux téléphoniques du CHSF.
Cependant, les urgences sont toujours perturbées par ce blocage informatique, comme l’explique la direction générale de l’hôpital dans un communiqué : « Tous les logiciels métiers de l’hôpital, les systèmes de stockage (notamment d’imagerie médicale) et le système d’information ayant trait aux admissions de la patientèle » sont « inaccessibles » pour le moment. Résultat : des patients sont redirigés vers d’autres hôpitaux en Ile-de-France et des déprogrammations d’opérations sont même envisagées.
Si une rançon a déjà été exigée par les personnes à l’origine de la cyberattaque, celles-ci ne sont pas encore connues. L’établissement a ajouté que des experts travaillaient d’ores et déjà sur trois axes prioritaires : « identifier la source de l’attaque, analyser le périmètre de l’attaque sur notre réseau, et sécuriser les sauvegardes ». La direction du CHSF a précisé qu’elle n’avait aucune intention de payer la rançon, car c’est « contre-productif ». En effet, une étude a montré que payer la rançon ne permettait pas forcément de récupérer l’intégralité des fichiers bloqués, mais aussi que 80% des payeurs ont été attaqués par rançongiciel une seconde fois.