
Le cinéma d’animation est au cœur de cette sélection, mais si vous avez des envies d’ailleurs, elle saura vous évader. Dans les champs Irlandais, dans les chants de Whitney, et dans les contes de fin d’années, sans oublier que la cigarette c’est mauvais pour la santé. Sans plus attendre, découvrez les sorties DVD et Blu-ray du mois.
One piece film : Red – Goro Taniguchi
Sortie le 29 mars
Amateurs des mangas papier et animé, il vaut mieux connaitre son sujet avant de regarder One Piece Red. M’est avis que ceux qui ne connaissent pas, ne s’y aventureront pas. On embarque donc avec Luffy, personnage emblématique de la saga, et tout son équipage de pirates, dans un univers musical. En effet la nouvelle coqueluche du moment n’est autre qu’Uta, une chanteuse qui a pour symbole, de vivre dans un monde en paix grâce à la diffusion de ses chansons. Une utopie pour une cause humanitaire et écologique, mais c’est aussi par le canal animé que l’on fait prendre conscience aux enfants de leur avenir. D’une dynamique explosive, avec des séquences de combats survoltées, une chose est sûre, One Piece ne connait pas la pause. Toujours en mouvement, et en bruitage assourdissant, soyez prévenu, ce long métrage dans la continuité des animés Japonais, prend un tournant de comédie musicale. Un nouvel univers qui déroge quelque peu des autres films de la saga. Voyez roux le 29 mars.
Fumer fait tousser – Quentin Dupieux
Sortie le 5 avril
Quentin Dupieux n’a pas son pareil pour faire des films aussi insolites…, qu’absurdes et ce 11ème long métrage, Fumer fait tousser ne déroge pas à sa règle, de se faire plaisir en dépit de tout bon sens. Avec un pitch de départ toujours aussi court, c’est dans la mise en scène, les dialogues mais surtout ses personnages, qu’il fait son cinéma. On y retrouve ses acteurs fidèles de ses autres films avec entre autres, Alain Chabat en chef Didier, transformé en maître Splinter (des Tortues ninjas) d’une équipe de 5 super-héros anti-tabac (Nicotine, Benzène, Méthanol, Mercure et Ammoniaque), appelée, le Tabac Force. Et Benoit Poelvoorde dans le rôle de Lézardin qui ressemble à s’y méprendre au docteur Gang d’Inspecteur Gadget, prêt à déjouer les plans de la brigade qui s’octroie des vacances. Toujours aussi insolite et d’un imaginaire dont lui seul a le secret, encore une fois, soit on adhère totalement à cet esprit, soit pas du tout. Mais si tout le gratin d’acteurs Français est prêt à faire le saut dans l’absurdité, alors vous aussi, le 5 avril.
Avalonia, l’étrange voyage – Don Hall
Sortie le 7 avril
Directement sortie sur la plateforme Disney +, comme beaucoup dernièrement, Avalonia, l’étrange voyage aurait malgré tout mérité d’une sortie en salle, afin de mieux apprécier la grandeur de l’univers présenté. Le studio, toujours défenseur des grandes aventures en famille, nous présente donc les Clade, explorateurs de génération en génération, qui rappelle le très bon En Avant (2020). Lorsque Searcher est emmené avec sa famille et amené à explorer un nouveau monde afin de garantir la survie de la planète, il était loin de se douter qu’il marcherait sur les traces de son père, un explorateur chevronné et adulé, disparu il y a bien longtemps. Encore moins de le retrouver et qu’ils forment à nouveau cette famille tant espérée, même si tout n’est pas gagné d’avance. Un héritage qu’il va devoir accepter malgré lui et qui va lui ouvrir les portes d’Avalonia, une magnifique cité, peuplée d’étranges créatures qui vont les aider dans leur quête écologique d’un monde meilleur. La machine à rêves de Disney fonctionne toujours aussi bien, on s’évade, on se questionne sur le monde, et sur la volonté d’en faire partie. Un étrange voyage qui ranime les liens du sang, à découvrir le 7 avril.
Le Chat Potté 2, la dernière quête – Joel Crawford
Sortie le 12 avril
On pensait en avoir terminé avec ce chat, mais 12 ans après son premier volet, les studios Dreamworks en ont décidé autrement et représentent Le Chat Potté 2, pour une nouvelle aventure. Les 9 vies du chat le plus stylé de l’univers Shrek sont comptées. Grand cascadeur, un brin fou et malicieux, qui n’a peur de rien, a déjà épuisé les huit autres et ne compte pas s’arrêter là. Désireux de continuer une vie trépidante, il s’en va en quête de trouver la forêt noire et récupérer une étoile magique qui selon le mythe pourrait lui rendre ses vies perdues. Mais n’est pas un défi sans compétiteur et c’est un loup, chasseur de prime, qui n’a qu’un objectif, capturer le Chat Potté mort ou vif. Le temps est désormais compté pour le plus adorable des chats animés. On y retrouve les frasques et petits mots bien glissés de la boule de poil la plus téméraire et têtue du grand écran. Ce dessin animé n’a rien à envier aux films d’action actuels. Bourré de séquences de haut vol, de bonnes idées, et d’émotions, ce Chat Potté fait honneur au film familial qui ravira petits comme grands enfants et rappellera aux bons souvenirs du premier et de tout l’univers du studio. Une dernière quête à découvrir le 12 avril.
Violent Night – Tommy Wirkola
Sortie le 12 avril
Violent Night, qui porte bien son nom, est un conte de Noël, revisité pour l’occasion. C’est qu’il ne faut pas trop le chauffer le père Noël, surtout sur la soirée la plus chargée de l’année. En pleine soirée de distribution de cadeau, il va faire halte dans la maison des Lightstone, au même moment où des preneurs d’otage ont décidé de braquer leur coffre-fort. Si l’on peut constater qu’en termes d’horreur, tout a déjà presque été fait, violent night peut se féliciter d’aller à l’encontre des conventions. Entre les nazis zombies de la trilogie Dead Snow (2009), les chasseurs de sorcière de Hansel et Gretel (2013), Tommy Wirkola, reste dans sa lignée des films à contre-courant et signe un conte de Noël, déjanté et hémoglobiné. On y retrouve David Harbour dans le rôle titre, lui qui est plutôt adepte des films d’action, se retrouve malgré lui dans une situation qui va faire ressortir tout son penchant pour la violence. Gare à ceux qui oseraient se mettre sur son chemin, entre la cheminée et le sapin. Un film résolument joyeux dans le sens horrifique où cette fois, ce ne sont pas les enfants que l’on met devant l’écran pour passer une bonne soirée. Ne soyez pas sur la mauvaise liste, le 12 avril.
Whitney Houston : I Wanna Dance With Somebody – Kasi Lemmons
Sortie le 26 avril
Ce biopic sur Whitney Houston, I Wanna Dance With Somebody est scénarisé par Anthony McCarten qui a aussi travaillé sur Bohemian Rhapsody (2018). D’ailleurs le concert final de 94 de Whitney ressemble étrangement à celui de Queen… On suit donc le parcours de celle que l’on surnomme la Voix, de ses débuts dans les chorales de gospel avec sa mère Cissy, aussi une grande chanteuse, à son histoire avec Robyn (fidèle même après la rupture) avant qu’on lui fasse comprendre que sortir avec des garçons se serait mieux pour son avenir. Puis on vient au dernier moment de sa vie avec sa rencontre avec Bobby Brown qui va marquer la fin de sa carrière et la fin de tout. On chante à tue-tête les morceaux qui ont bercé notre jeunesse, on fait forcément un détour sur le tournage de Bodyguard qui l’a transformé en icône du cinéma. C’est entrainant avec des reconstitutions de clip, des instants bien choisis, et la ressemblance avec l’actrice principale qui livre une très belle performance de playback, est assez troublante. Un film rafraîchissant qui présente une diva internationale, sans tomber dans l’excès d’arrogance loin de là. Une icône attachante au destin tragique qui aura compté de son temps et encore aujourd’hui, marquant toute une génération. Houston semble plus accessible que jamais le 26 avril.
Les Banshees d’Inisherin – Martin McDonagh
Sortie le 28 avril
Après le chef-d’œuvre Les Trois Billboards de la vengeance, Martin McDonagh revient avec une nouvelle fable sur des Banshees d’Inisherin. Il arrive avec une simple joute verbale à nous plonger dans un univers absurde en pleine guerre civile Irlandaise, dans un patelin avec 3 maisons, une église et un pub, avec pour simple postulat de son film, l’amitié brisée de deux hommes. Padraic (Colin Farrell) a une routine bien rodée, chaque jour il va chercher son ami Colm (Brendan Gleeson) pour boire un verre au pub, mais le 1er avril, ce dernier décide de ne plus être ami avec lui. Décidé de ne plus s’embarrasser de ces discussions sans fond, qu’il vaut mieux que cela, et qu’il perd son temps, qu’il devrait désormais le passer à accomplir des choses plus importantes qui laisseront une trace de son passage sur terre. On fait tous des choix dans la vie, on fait aussi tous le vide autour de soi et être heureux n’est pas tâche facile. Mais comment définir le bonheur ? McDonagh tente d’y répondre, dans ce film singulier, rafraîchissant, émouvant, touchant, drôle, et cynique, qui pose de vraies questions existentielles, sur la solitude, l’accomplissement… le 28 avril.
Réedition du mois
Brimstone (2016) – Martin Koolhoven
Brimstone est un film passé inaperçu à l’époque, c’est donc le moment de se rattraper. Il se met en place doucement mais sûrement dans un western où la femme est en centre de toutes les mauvaises intentions. Porté par un casting de choix, Dakota Fanning, mais surtout Emilia Jones, formidable qui mettrait n’importe qu’elle révérend très mal à l’aise. Guy Pearce, également, absolument terrifiant, qui foutrait la trouille à quiconque se dressant sur son chemin et Carice Van Houten qui, même si elle est peu présente, n’en est pas moins essentielle. Contrasté entre les magnifiques images et l’ambiance sombre de l’histoire qui nous conforte que la foi des fanatiques est bien plus dangereuse que n’importe qu’elle autre. Entre violences, profiteurs, soumission et pêchés. Je vous conseille d’avoir le coeur bien accroché et de faire pénitence de ce film qui montre les 50 nuances les plus sombres de l’être humain.