Blockbuster d’antan revisité, dans des suites appréciées, et modernisées ou nouveau dessin animé pour le géant Disney. En chantant, en dansant mais surtout en s’amusant. Nos héros ont la gâchette facile dans cette sélection d’avril.
Encanto
Sortie le 1 avril
Toujours aussi fluctuant, Disney nous présente sa dernière production, Encanto. A chaque film, surtout ces dernières années, on a pu parcourir différents endroits du monde, avec le Mexique (Coco), l’Italie (Lucas) ou encore l’Irlande (Rebelle). Et c’est en Colombie, à Encanto, en compagnie de la famille Madrigal, que l’on pose cette fois nos valises. Une famille aux dons magiques extraordinaires, qui donnent de sacrées couleurs à leur vie. Sauf pour Maribel, seule membre de la fratrie à ne posséder aucun don spectaculaire si ce n’est d’être le pilier de celle-ci. Si jusqu’alors, elle pouvait se sentir exclue vis-à-vis des autres, elle va bientôt se trouver indispensable lorsque la magie, ADN de cette famille, va être menacée. Un film festif, coloré et positif sur la famille avec ses joies et ses failles. Très dansant et chantant, Disney opère un tournant dans sa filmographie, en mode comédie musicale. Sans outre passer sa marque de fabrique de film pour tous ou la morale positive prime toujours au final. Un condensé de couleurs flamboyantes, de joie, et d’amour qu’il fait bon voir, le 1er avril.
SOS Fantômes : L’Héritage
Sortie le 6 avril
Les deux premiers Ghostbusters ont marqué une génération et ce 4ème volet, SOS Fantômes : L’Héritage (il y a bien un SOS Fantômes 3 passé à l’as bien que très sympathique pour ma part) en marquera une nouvelle. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Jason Reitman, fils d’Ivan Reitman, réalisateur des deux premiers, a pris le relais sur celui-ci. Un film tout ce qu’il y a de plus familial et parfaitement dans l’air du temps avec juste ce qu’il faut de nostalgie, tout en apportant la touche personnelle d’aujourd’hui. Les enfants made in 80s sont vraiment cool, espiègles, courageux, intelligents et librse. Dès la première heure on sait que cela va forcément appeler une suite, voir une trilogie. L’action est peu présente mais laisse place à l’introduction des personnages et de leur personnalités, servie de bons dialogues travaillés. L’humour est fin et pertinent, ce qui manque souvent dans l’écriture, mais pas à Summerville, fosse minière, du coin perdu de l’Amérique comme une ville fantôme. C’est très divertissant. On y retrouve tout le charme des gadgets d’antan, avec l’Ecto 1, le Numskull… L’héritage est définitivement établi, dans ce volet. Si vous voulez retourner en enfance, vous savez qui appeler le 6 avril.
West Side Story
Sortie le 15 avril
Avec ce West Side Story de 1961, Spielberg réécrit l’histoire de l’originale de 1961. Une plongée enivrante dans le New York de la fin des années 1950 pour toute la clique des Sharks et des Jets, deux bandes rivales se disputant le contrôle des rues du West Side. Une histoire d’amour dansée et chantée, sur fond de critique sociétale et d’injustice sociale qui déjà pour l’époque dénonçait ce qu’il se passe toujours aujourd’hui. Un classique revisité avec toute la virtuosité que l’on connait de Spielberg qui ne fait jamais rien à moitié. On ressent tout le plaisir investi dans ce projet colossal et on sort de là avec le sourire jusqu’aux oreilles, littéralement. Une comédie musicale qui sort légèrement de son registre filmographique mais qui renforce tout son talent de metteur en scène. Tout est parfaitement exécuté et chorégraphié. Si on peut lui reprocher le choix du casting, masculin, en la personne d’Ansel Elgort, à qui il manque quelques années de charisme, on ne peut que valoriser la prise de risque de cette relecture inventive. Sans dénaturer, ni nous faire oublier ce classique de Broadway, cette nouvelle adaptation à tout d’un grand film populaire et modernisé, à découvrir le 30 avril.
La Panthère des neiges
Sortie le 19 avril
A la fois film et documentaire, La Panthère des neiges nous fait voyager au Tibet, au cœur même de cette nature oubliée des hommes. Sylvain Tesson écrivain et géographe français, est embarqué par Vincent Munier, photographe et réalisateur animalier déjà connu pour ses expéditions en Arctique ou en antarctique. Passionné d’ours, de yaks sauvages, de manchots, il réalise de nombreux voyages autour du monde, afin de capturer et de mettre en avant ces espèces animales menacées par la nature et par l’homme. La quête d’une vie à travers ses clichés où une fois encore, la patience finit par payer quand ce moment tant attendu où la panthère des neiges, que l’on pensait disparue, prend place et est immortalisée sous l’objectif aguerri de ce passionné. Et nous rappelle alors que la nature, dans son simple appareil, vaut toute la beauté du monde. Un jeu auquel on ne peut tricher, le 19 avril.
Matrix Resurrections
Sortie le 21 avril
Dans la tendance du moment, Matrix aussi ressuscite les morts plus de 20 ans après avec Matrix Resurrections. Après 2 suites indignes du premier opus, il était en fait plus que légitime de rendre hommage à Thomas Anderson aka Neo, le cyber hacker le plus connu de la planète geek. Le plaisir de retrouver la fine équipe, Keanu Reeves, Carrie Anne-Moss est là, sans aucun doute… Et au-delà du scénario, on a juste envie que Roméo retrouve sa Tiffany. Beaucoup d’auto dérision sur ce 4ème volet pour Lana Washowski qui a délaissé sa sœur au passage, et qui est bien consciente de l’attente du film auprès d’un public exigeant. Ce n’est ni une suite, ni un reboot, plutôt une nouvelle franchise, qui laisse quelque peu en suspens. Mais le film est un vrai fan service, en faisant face à la nostalgie des anciens, sans en éclipser leurs intrigues. Coté casting, Jonathan Groff, et Neil Patrick Harris, maintiennent la barre dans deux excellents rôles. C’est dans l’ensemble très réussi, avec un scénario et des rebondissements qui tiennent la route. Après tout, une fois dans la matrice, on peut nous faire croire ce qu’on veut, même nous faire penser qu’aujourd’hui tout cela n’était qu’une illusion. Certains s’y aventureront sans doute mais je pense malgré tout que seuls les connaisseurs de la première trilogie, suivront de nouveau la trace du lapin blanc. Une relecture en mode 2.0, le 21 avril.
Spider-Man : No Way Home
Sortie le 27 avril
Spider-Man 3 : No Way Home est le dernier volet de la trilogie de Jon Watts à la réalisation et Tom Holland dans le costume de l’araignée funky de New York. Le film commence avec les répercussions de la bombe lâchée par Mysterio dans Spider-Man 2 : Far from Home. Peter Parker apprend à vivre avec sa notoriété et identité de super-héros dévoilée aux yeux du monde. Un opus très différent des deux premiers, beaucoup plus personnel et surprenant dans son approche, avec plein de clins d’œil aux 5 autres films de Sony, qu’il est préférable d’avoir vus pour mieux apprécier celui-ci. Un blockbuster fan service qui rassemblera les fans de toutes les versions de Spider-Man, la trilogie de Sam Raimi (2002) et le diptyque de Marc Webb (2012), accompagné par Dr Strange, dans sa reconquête d’anonymat, qui va légèrement s’emmêler les cerceaux dans la timeline. La bonne idée est de transformer les autres films en univers alternatifs, une réflexion qui n’est pas sans rappeler Spider-man : New Generation (2018) et de créer le Spiderverse. C’est osé et sacrément bien fait, surtout les passages avec Dr Strange. Et malgré tous les personnages réunis, la fluidité fonctionne à merveille et redonne à son blason d’amazing, son véritable sens. Le spectacle est là et la surprise du scénario aussi. Une belle conclusion pour ce Spider-Man soucieux du monde qui l’entoure, et défendeur de la seconde chance, à voir le 27 avril.
Tous en scène 2
Sortie le 27 avril
5 ans après le premier volet, Tous en scène 2, revient titiller nos sens, dans cette suite aussi réussie que son prédécesseur. Si croire en ses rêves était le maitre mot dans la première histoire, continuer sur cette voie est toujours à l’ordre du jour. Ça Swingue, ça danse, ça chante, et le temps des castings est révolu. Souhaitant plus que tout, jouer et performer dans la cour des grands, la troupe de Buster le koala est prête à tout donner, quitte à s’associer au plus vénal des Loup de Vegas, celui par qui toutes représentations doivent être validées. Et lorsque celui-ci exige la participation de Clay Calloway pour valider leur show, il ne s’agira plus que de chanter mais aussi de bien savoir marchander. Porc-épic, gorille, éléphant, cochon, tous ensemble pour convaincre ce lion solitaire, ex star du rock, de participer à l’aventure. Un film entrainant qui adoucie certainement les mœurs, et nous prouve qu’il n’y a rien de tel que la musique pour oublier tous les tracas du quotidien. Humour, émotion et aventure sont au rendez-vous de ce deuxième opus qui voit désormais les choses en grand, le 27 avril.
Les rééditions du mois
La Chair et le sang (1985)
Tout est dans le titre, La chair et le sang dépeint la violence du Moyen Âge, comme on l’entend. Sans grande finalité, ce film n’a pour but que de montrer cette époque aussi cruelle que réaliste. Réalisé par l’un des plus grands (à mon sens), Paul Verhoeven, qui encore une fois respecte ses idéologies et sa passion pour ses thèmes de prédilections que sont le sexe, la violence et la religion. Et c’est Jennifer Jason Leigh qui, consciente de son pouvoir féminin, endosse ce rôle de femme fatale, prête à tout pour détourner ces messieurs à l’épée tranchante et avides de sang. Un premier film en langue anglaise pour ce réalisateur hollandais, qui par la suite n’aura de cesse de changer de registres. Si certains crient au nanar, d’autres y voient un classique du genre, provocateur et décadent. Une œuvre barbare, froide et romancée à la fois. Un subtil mélange dont lui seul a le secret à redécouvrir dans cette superbe collection, le 19 avril.
En savoir plus : Les meilleurs films de Paul Verhoeven
Watchmen (2009
Avant que Zack Snyder ne s’embarque dans l’univers du DCEU, il a commencé avec une toute autre équipe de super-héros, les Watchmen. Une équipe de gardiens, politiquement investie qui devient tout un symbole lorsqu’ils se retrouvent après l’enterrement de l’un des leurs. Une réalité alternative, où le président Nixon en est à son 5ème mandat, et où les Watchmen font partie intégrante de ce gouvernement jusqu’à ce qu’on les déclare illégitimes. S’en suit alors une enquête rudement menée, qui va changer le cours de l’histoire pour toujours. Une fresque politique avec des super-héros sur le retour, décalés et surprenant à redécouvrir dans cette collection des Titans Of Cult (ToC), toujours agrémenté de son fourreau travaillé et de ses goodies, le 27 avril.
Vidéodrome (1983)
Grand classique de la science-fiction, David Cronenberg revient hanter notre esprit et nos pensées avec Videodrome. Une émission qui diffuse des reconstitutions de meurtres et de perversions sexuels, impossible à oublier une fois visionnées, même pour James Woods, dirigeant d’une chaine dédiée à la pornographie et à la violence. Quand nos pensées ne sont plus sous contrôle, que la fiction se confond à la réalité, comment dissocier le vrai du faux ? Trouver l’échappatoire est nécessaire pour reprendre le cours de sa vie normalement mais rien n’est aussi simple lorsque l’on se combat soi-même. Un exercice de style remasterisé en Blu-ray pour l’occasion, de quoi vous donner des sueurs froides en haute définition, le 12 avril.
Spider-Man (2002)
Rien de plus normal avec la sortie du Spider-man : No Way Home, que de ressortir en 4k les 4 premiers Spiderman. Ces derniers faisant désormais partie du film, et permettent à Disney et Sony de s’accorder sur un Spiderverse. Une façon de se faire beaucoup d’argent et de faire plaisir aux fans des 3 versions. On retrouve donc pour cette nouvelle édition haute définition des 20 ans, la trilogie de Sam Raimi (2000), Spider-Man 1, Spider-Man 2 et Spider-Man 3 ainsi que et le premier volet The Amazing Spider-Man 1 de Marc Webb en version Blu-ray 4k. Manque à l’appel le deuxième volet du diptyque, le destin d’un héros, qui arrivera surement plus tard.
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