Guide

L’indice LaboFnac de réparabilité des smartphones est disponible ! Le point sur les critères évalués

04 juin 2019
Par Sofian Nouira

Il y a tout juste un an, en parallèle du premier baromètre du SAV, nous vous avions présenté l’indice de réparabilité du LaboFnac. Les ordinateurs ont été la première famille de produits à bénéficier de ce nouvel indice. Aujourd’hui, en marge du second baromètre du SAV, nous étendons cet indice à une nouvelle catégorie : les smartphones. Explications.

L’année dernière, le Labo Fnac innovait en proposant le premier indice de réparabilité. La première famille de produits concernée par cet indice a été les ordinateurs. Mais nous vous promettions à l’époque que d’autres catégories suivraient. C’est désormais chose faite avec les smartphones, dont la réparabilité sera elle aussi testée à l’avenir par le LaboFnac.
L’ambition derrière cette démarche est toujours la même, à savoir apporter un conseil clair et étayé aux lecteurs concernant les produits les plus réparables. Comme pour les ordinateurs, l’évaluation se fait toujours par notre équipe d’experts du LaboFnac. Mais cette fois, ils sont épaulés par WeFix, qui apporte sa compétence et son expertise sur le démontage des smartphones.
La note ainsi obtenue, sur 10, est mentionnée dans notre traditionnel radar de notes.
Place maintenant aux explications sur le protocole de réparabilité des smartphones.

Protocole de réparabilité du Labo Fnac

Les premières étapes du démontage du Xiaomi Mi 9

La documentation

Le premier critère évalué porte sur la documentation disponible pour l’utilisateur. Le LaboFnac vérifie donc si des documents officiels sont bien disponibles, que ce soit en version papier, numérique ou même vidéo. Pour que l’appareil récolte l’intégralité des points attribués à cette catégorie, la documentation doit inclure des instructions de démontage, en français, et qui autoriseront d’éventuelles réparations. Dans le cas des smartphones, ces indications doivent permettre d’accéder à des éléments tels que l’écran, la batterie, le dispositif de charge, la vitre arrière et le bouton d’accueil.

Pour récolter l’ensemble des points réservés à la documentation, le constructeur doit également fournir une aide au diagnostic, simulant différents scénarios ou des outils qui identifieront l’élément réellement en panne.

Enfin, des points sont attribués à la présence de conseils d’entretien et de bonnes pratiques.

La modularité et l’accessibilité

Tout comme l’indice de réparabilité des ordinateurs, nous évaluons la capacité d’un smartphone à être démonté par n’importe quel utilisateur. Sous conditions de disposer des outillages minimums que nous préconisons. Cette fois-ci, nous complétons cet indice par l’évaluation du démontage par un réparateur non agréé. Nous nous aidons de l’expertise des équipes de Wefix afin d’être au plus proche des réalités d’un réparateur indépendant.

Ce critère nous indique le nombre d’étapes nécessaires au démontage de chaque élément important du smartphone. Évidemment, moins il y a d’étapes, meilleure est la note.

La modularité des composants est primordiale en ce qui concerne la réparabilité. Nous vérifions donc les composants principaux sont chacun bel et bien démontables. Voici les composants en question :

– L’écran
– La batterie
– Le dispositif de charge
– La vitre arrière
– Le bouton d’accueil

Protocole de réparabilité du Labo Fnac

Une vue éclatée des composants du Huawei P30

Les pièces détachées

Pour réparer un smartphone, il faut bien entendu disposer des pièces détachées adéquates. Le LaboFnac note donc logiquement la disponibilité de ces pièces détachées. Cette disponibilité est communiquée par le constructeur. La notation est calculée selon un barème précis, qui vaut 10 points aux marques promettant plus de 5 ans de disponibilité des pièces ; 8 points pour une disponibilité supérieure à 4 ans, 6 points pour une disponibilité supérieure à 3 ans, et 4 points si elle est au moins de 2 ans. Si la disponibilité est moindre ou si le constructeur ne communique pas sur le sujet, aucun point n’est attribué au produit.
Nous prenons aussi en compte la disponibilité ou non de pièces détachées OEM sur le marché. La réparabilité sera accrue du fait de leur existence.

Le prix des pièces

Nous évaluons également si le prix des pièces détachées ne dépasse pas un certain pourcentage du prix du produit. C’est très souvent la cause de la non-réparation d’un smartphone. Par exemple, si le prix d’un écran, d’une vitre arrière, du module de chargement et du bouton marche/Arrêt dépasse 40 % du prix du téléphone neuf, la note sera de 0. En revanche, si cette somme est inférieure à 20%, la note sera de 20/20 sur ce critère.

La réinstallation logicielle

La partie logicielle est un élément indispensable au bon fonctionnement de son téléphone. Nous vérifions donc que le produit peut être réinitialisé par n’importe quel utilisateur.
Nous vérifions aussi, en autres, si le fabricant donne accès librement à la ROM du smartphone, c’est-à-dire qu’il permet à l’utilisateur d’accéder à des options de configuration très avancées permettant notamment d’installer des versions alternatives du système d’exploitation (ROM), ainsi qu’aux logiciels préinstallés.

Chacune de ces parties nous donne donc une note sur 10 qui se retrouve sur les radars des tests publiés sur LaboFnac.com, et les étiquettes des produits vendus en magasins.

Pour finir, voici les notes des premiers smartphones que nous avons soumis à notre nouveau protocole.

Protocole réparabilité smartphones

Article rédigé par
Sofian Nouira
Sofian Nouira
Journaliste
Pour aller plus loin