
La Fnac Saint-Lazare a le plaisir de recevoir Laurent Binet pour une rencontre suivie d’une séance de dédicace à l’occasion de la sortie de son nouveau roman intitulé « Perspective(s) », le mardi 3 octobre à 18h.
Cette fois-ci, il s’agit d’un véritable roman policier avec une énigme, un lieu clos, des indices et des conjectures. Tout part d’un crime, et l’intrigue est entièrement tendue par l’enquête et la recherche de l’assassin.
L’action se déroule à Florence, au XVIe siècle. Le vieux peintre maniériste Pontormo a été assassiné au pied des fresques auxquelles il
travaillait depuis onze ans. Un tableau a été maquillé. Un crime de lèse-majesté a été commis. Vasari, l’homme à tout faire du Duc de
Florence, accessoirement considéré comme l’inventeur de l’histoire de l’art et le premier à avoir employé le mot de « Renaissance », est chargé de l’enquête.
La situation à Florence en 1557 exige doigté, discrétion, loyauté, sensibilité artistique et compréhension politique. L’Europe est une
poudrière. L’Italie est le terrain où s’affrontent la France et l’Espagne, les deux grandes puissances. Le Duc de Florence, Cosimo de
Médicis, doit faire face aux convoitises de la reine de France, sa cousine Catherine de Médicis, alliée à son vieil ennemi, le républicain
Piero Strozzi qui écume les environs avec l’armée du Duc de Guise. La ville pullule de savonarolistes nostalgiques d’un ordre moral qui
condamne les nudités de Michel-Ange et de ses disciples maniéristes. Le pape lui-même est un inquisiteur de la pire espèce, celui qui a instauré la mise à l’index des livres jugés immoraux ou dangereux.
Perspective(s) est un roman épistolaire. Ce parti-pris du roman par lettres répond à une triple motivation : la volonté de donner
davantage de profondeur aux personnages d’une part (creuser leurs motivations, et, selon un mot qui symbolise toute la révolution
esthétique de la Renaissance, leurs perspectives), le goût de la mécanique de précision horlogère d’autre part, enfin le défi formel que
constitue le croisement de deux genres a priori peu compatibles, et dont il existe peu d’exemples.
Le roman se compose de 176 lettres, soit une de plus que les Liaisons dangereuses.
Laurent Binet a été professeur de lettres pendant six ans en Seine-Saint-Denis. Il est l’auteur de HHhH (2010, prix Goncourt du premier roman), La septième fonction du langage (2015, prix Interallié), Civilizations (2019, Grand prix du roman de l’Académie française).
Accès dans la limite des places disponibles.