Test

Test de la Nintendo Switch : quand la console de salon devient (vraiment) portable

14 mars 2017
Par Mathieu Freitas, Sofian Nouira
Test de la Nintendo Switch : quand la console de salon devient (vraiment) portable

En résumé

Juger une console est toujours délicat dans la mesure où l’expérience repose en grande partie sur le catalogue de jeux disponibles, mais force est de reconnaître que la Switch ne manque pas de potentiel en matière de divertissement et de convivialité. En jouant sur deux tableaux, portable et salon, Nintendo tient une proposition unique et laisse la frustration des parties inachevées au passé. Il devient même possible de jouer à plusieurs n’importe où, à condition de s’accommoder du petit écran de la tablette et de son autonomie relativement limitée. Les Joy-Con marquent en outre le retour des capteurs de mouvements qui on fait le succès de la Wii, avec une précision améliorée. Au rayon des regrets, on retiendra finalement surtout la faible capacité de stockage, heureusement extensible via une carte microSD optionnelle, et le manque de puissance face aux consoles concurrentes. Bien qu’il ne faille pas sous-estimer le Tegra customisé de la Switch au vu du rendu du dernier Zelda. Reste donc à espérer que les partenaires de Nintendo n’abandonneront pas la plateforme et continueront d’alimenter son catalogue de jeux. Car de son côté, Big N prévoit de sortir l’artillerie lourde, avec beaucoup de ses licenses phare (Mario, Mario Kart, Splatoon, etc.) qui vont arriver sur la Switch dans les mois à venir.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Du vrai 2 en 1 : console de salon et console portable
  • Capteurs de mouvements haute précision
Les moins
  • Performances en retrait face aux machines concurrentes
  • 32 Go de mémoire interne seulement (extensible via microSD)

Notre test détaillé

Nouvelle console signée Nintendo, la Switch aura pour mission de reconquérir le cœur des joueurs déçus par la Wii U. Et ils sont nombreux, au vu des chiffres de vente décevants de cette dernière. La Switch mise pour cela sur la convivialité et un format inédit. Mais est-ce suffisant ?

L’expérience ne fait pas tout, et Nintendo en sait quelque-chose puisqu’elle ne lui aura pas suffi à contrer ses cadets, Sony et Microsoft, avec la Wii U. On peut même parler de flop dans le cas de cette dernière, avec moins de 15 millions d’exemplaires vendus sur son cycle de commercialisation complet. Jamais une console Nintendo n’avait été aussi mal accueillie. Un constat d’autant plus flagrant après le carton de la Wii, mais il en faut plus pour arrêter la firme de Kyoto, qui revient sur le devant de la scène en cette année 2017 avec une nouvelle console : la Switch.

Nintendo Switch

“Console de salon à emmener partout”, comme la décrit Nintendo, la Switch mise sur la modularité et prend la forme d’une tablette à connecter à un téléviseur via un dock fourni ou directement aux manettes Joy-Con. Un concept intéressant, mais restrictif au niveau de l’équipement. Si la firme a bourré les manettes de technologies diverses et variées, il faudra se contenter dans la console d’une puce de tablette. Certes, ce n’est pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit d’une Nvidia Tegra de Nvidia, spécialement optimisée pour Nintendo. Mais sa puissance de calcul semble indiscutablement inférieure à ce qu’offrent les Xbox One et PS4.

La question est donc simple, et presque toujours la même désormais à l’arrivée d’une nouvelle console Nintendo : l’expérience est-elle suffisamment originale pour faire oublier les faiblesses techniques ?

Le design et l’ergonomie

Si Nintendo s’en défend corps et âme, difficile d’écarter l’idée que cette Switch n’est autre qu’une évolution de la mal-aimée Wii U. Ce n’est pourtant pas un mal en soi. L’idée de départ était plutôt bonne : ajouter une tablette afin de donner plus d’informations au joueur comme sur DS, mais afin, aussi, de lui permettre de s’éloigner du téléviseur pour jouer à distance. C’est plutôt dans la mise en œuvre que la firme a péché. Le Gamepad était lourd et peu ergonomique. Sans parler de la portée pour le moins limitée… Il était même difficile de changer de pièce ! La Switch reprend en partie la même idée, tout en l’amenant beaucoup plus loin.

La Switch

La tablette passe de manette à console en accueillant tous les composants nécessaires pour jouer, tout en conservant des dimensions et un poids raisonnables. La Switch seule n’excède pas 15 mm d’épaisseur et 300 grammes sur la balance. Compte tenu de l’équipement à bord, c’est tout de même très fort. Elle intègre même un système de ventilation. L’air chaud est ainsi évacué par la grille présente sur le dessus, entre la prise casque et l’emplacement pour cartouches de jeu à droite et les boutons du volume et de mise en marche à gauche. Le système est d’ailleurs assez efficace puisque jamais la tablette ne nous a semblé particulièrement chaude, même après des heures de jeu.

Nintendo Switch

De l’autre côté, sous l’écran donc, c’est le port USB-C qui servira à la charge et la connexion au dock TV qu’il faut attendre, accompagné du port microSD à chercher sous la béquille. Cette dernière permettra de maintenir la tablette à la verticale afin de l’utiliser comme un écran d’appoint à l’extérieur. Pratique, si ce n’est qu’elle ne pourra être utilisée pendant la charge (compte tenu de l’emplacement de l’USB-C) et qu’elle semble particulièrement fragile. Le système de fixation est beaucoup trop lâche. Espérons donc qu’elle tiendra sur la durée, mais il est permis d’en douter. C’est d’autant plus étonnant que le reste nous semble finalement assez bien construit et solide, malgré l’emploi exclusif de plastique.

Certes, le châssis a tendance à s’enfoncer par endroits, mais jamais il n’a laissé échapper le moindre grincement ou bruit de craquement. On pourrait aussi reprocher à Nintendo d’avoir laissé d’aussi larges bordures autour de l’écran, mais elles pourraient bien amortir les chocs en cas de chute et, pour une console visant aussi un public jeune, ce n’est sans doute pas du luxe. Cela ne veut évidemment pas dire que la Switch est incassable et nous ne saurions d’ailleurs trop vous conseiller d’investir dans une sacoche pour la transporter, ne serait-ce que pour éviter de rayer son écran ou plus exactement la vitre en plastique qui le protège. Déjà qu’il est apparemment facile de la rayer avec le dock TV…

Le dock TV

Ce dock, venons-y justement. Il est bien évidemment livré avec la console et permet de jouer sur un téléviseur, ou n’importe quel écran équipé d’une entrée HDMI. La première chose à faire pour cela, c’est de le connecter à l’écran en question, mais aussi à l’électricité puisqu’il ne puise pas dans la batterie de la Switch même s’il permet, à l’inverse, de la recharger. L’essentiel de la connectique est regroupé à l’arrière du dock, et dissimulé derrière une trappe, mais deux ports USB 2.0 sont également présents sur le côté.

Nintendo Switch & dock TV

Une fois les branchements en place, il ne reste plus qu’à glisser la tablette dans la fente prévue à cet effet, en veillant à la centrer correctement pour que la connexion avec la prise USB-C du fond puisse se faire. Rien de réellement compliqué en soi, puisque la tablette et le dock font peu ou prou la même largeur. Quant aux fameuses rayures évoquées plus tôt, le problème ne s’est pas présenté lors de notre de test. Il semble donc qu’un minimum de délicatesse suffise à l’éviter, Nintendo n’ayant pas prévu de protection particulière au-delà de cales en plastique. Si la console est allumée à partir du dock, l’affichage apparaîtra directement sur le téléviseur. Sinon, la connexion prendra 1 à 2 secondes.

Pour la retirer, c’est encore plus simple et rapide. Nintendo a donc fait de l’excellent travail avec son dock. Passer du mode salon à portable, ou l’inverse, se fait réellement sans effort. Mais qu’en est-il des manettes ?

Les Joy-Con

Là aussi, la firme fait assez fort. Les Joy-Con, puisque c’est leur nom, s’adaptent à la situation et aux jeux. Pour la maison, ils sont livrés avec un support permettant de les rassembler en une seule et même manette et de retrouver ainsi une prise en main classique. Il suffit pour cela de les faire glisser dans le rail du support jusqu’à ce que retentisse un petit “clic”, et le tour est joué. La forme très carrée du pad est un peu déconcertante au départ, puis l’on s’y fait finalement très vite même si les plus pointilleux lui préféreront sans doute le Switch Pro Controller vendu séparément. Libérer les Joy-Con demande à peine plus de travail. Il faut presser un petit bouton au dos tout en les tirant.

Nintendo Switch & support Joy-Con

Le système de rails est repris sur la tablette, et permet en quelques secondes de la transformer en véritable console portable. Si elle est alors plus encombrante qu’une 3DS, même XL, la prise en main reste bonne, pour un confort de jeu nettement supérieur grâce au grand écran de 6,2″. Il est toutefois bon de souligner que les Joy-Con bougent un peu. C’est d’ailleurs aussi le cas sur le support en forme de manette. Ce n’est pas réellement gênant à l’usage, mais un brin inquiétant pour l’avenir. Espérons que ce petit jeu ne s’aggravera pas avec le temps. Pour l’heure, nous ne pouvons que conseiller de faire attention en transportant la Switch, et d’éviter de la jeter n’importe comment au fond d’un sac pour que cela n’arrive pas.

Nintendo Switch & Joy-Con

Derniers accessoires livrés avec la Switch, les dragonnes permettent d’utiliser les Joy-Con séparément et plus facilement. Elles s’y fixent, elles aussi, grâce à des rails. Ceux-ci sont intégrés à un embout en plastique qui vient finir les manettes en arrondi pour plus de confort, tout en y ajoutant deux gâchettes qui serviront principalement en multijoueur puisque l’on obtient alors deux véritables manettes. Il s’agit toutefois d’une solution d’appoint, leur petite taille et la disposition des touches rendant l’utilisation moyennement ergonomique. Évidemment, ces dragonnes serviront également à éviter de voir voler les Joy-Con par la fenêtre dans les jeux utilisant les capteurs de mouvement.

Sont inclus, dans chaque manette, un accéléromètre et un gyroscope tandis que celle de droite propose, en plus, une caméra infrarouge. Cette dernière n’est pour l’heure utile qu’avec l’un des mini-jeux de 1-2 Switch. Nous sommes donc curieux de voir comment elle sera mise à profit à l’avenir. Pour le reste, ce n’est pas vraiment nouveau puisque la Wii disposait déjà de manette avec détection de mouvement. Il est toutefois bon de constater que Nintendo a largement amélioré la précision de la reconnaissance de mouvements. 1-2 Switch fait, là aussi, une belle vitrine, comme pour les fameuses vibrations HD, même s’il est difficile d’y voir une réelle utilité dans des jeux plus traditionnels.

Nintendo Switch & Joy-Con

Du côté des contrôles physiques, c’est assez classique et complet malgré la taille. On retrouve ainsi, sur le Joy-Con gauche, un Joystick cliquable au-dessus de quatre boutons en guise de croix directionnelle ainsi que deux gâchettes sur le dessus. Sans oublier le petit “-”, faisant office de bouton “Select” en haut, et un bouton pour les captures d’écran en bas. Le Joy-Con droit reprend la même configuration en inversant le joystick, enrichi d’une puce NFC au passage pour les amiibo, et les quatre boutons, cette fois marqués des habituelles lettres A, B, X et Y. Le bouton “-” est ici remplacé par un bouton “+” pour la fonction “Start” et la capture d’écran, par le retour au menu principal de la console.

Contrairement à notre première idée, la petite taille des touches n’est pas si gênante. Pas plus que celle des joysticks, d’ailleurs. Les Joy-Con ne laissent finalement que peu à désirer, si ce n’est peut-être au niveau des gâchettes. Elles ne sont pas analogiques, et les plus avancées (L et R) descendent un peu trop sur les côtés. Il arrive par conséquent d’appuyer dessus sans le vouloir, simplement en reposant l’index. C’est même assez fréquent en mode portable. Mais l’habitude vient avec la pratique et on finit par maitriser l’ensemble assez rapidement. Soulignons par ailleurs qu’il faudra veiller à ce qu’aucun appareil électronique ne soit placé entre la tablette et les Joy-Con lorsqu’ils sont séparés, la connexion Bluetooth se trouvant vite parasitée.

L’écran

Console portable, en partie au moins, la Switch est par conséquent équipée d’un écran.  Les tests étant en cours au Labo, il faudra encore patienter pour notre compte rendu complet. Nous mettrons à jour ce test dès que les résultats tomberont. En attendant, l’écran nous semble largement suffisant pour jouer pendant les déplacements. Le format 6,2 pouces est vraiment confortable avec la console en main, et la définition HD rend plutôt bien. Nous sommes évidemment loin de la qualité d’affichage d’une tablette haut de gamme, ou encore de la PS Vita avec son écran OLED aux couleurs éclatantes. Néanmoins, le rendu reste bon et on se trouve vite immergé dans les jeux. En revanche, en usage semi-nomade, avec la tablette posée sur une table avec la béquille, l’écran de la Switch déçoit.

Sa taille devient vite alors handicapante, à moins d’avoir le nez collé dessus. Le multi sur écran splité est donc à éviter ou, au moins, à réserver pour la maison. Profitons-en d’ailleurs pour rappeler que la Switch balance un flux 1080p via la sortie HDMI. Jouer sur un écran externe permettra donc de profiter d’environnements un peu plus détaillés.

L’interface utilisateur

La Switch, comme ses prédécesseurs, se positionne comme l’enfant pauvre du multimédia face aux consoles de Sony et Microsoft qui ne cessent de se diversifier. Pas de lecteur multimédia ici ni de navigateur Internet. Même si Nintendo a d’ores et déjà annoncé que des services de streaming arriveront plus tard. L’avantage, c’est qu’il est au moins facile de s’y retrouver dans les menus de la console. L’écran d’accueil fait la part belle aux derniers titres joués et affiche, juste en dessous, une rangée composée de six petites icônes. Les trois premières permettent, respectivement, de suivre l’actualité officielle de la console, d’accéder à l’eShop Nintendo et de visionner les captures d’écran. Suivent les accès aux paramètres des Joy-Con puis à ceux de la console, tandis que le dernier bouton permet de gérer l’alimentation.

Nintendo Switch : menu principal

Les performances

Lorsqu’on jette un coup d’oeil aux entrailles de la machine, il devient évident que Nintendo n’entend pas se joindre à la course à la puissance que se livrent Sony et Microsoft. Ainsi, le père de Mario ne communique que très peu de données techniques concernant sa nouvelle console. Il a très tôt annoncé que le processeur qui équipe sa Switch est une puce Nvidia Tegra. Mais, s’agissant d’un modèle dessiné spécialement pour la dernière-née de Nintendo, il est difficile de se lancer dans le jeu des comparaisons. Pour en savoir un peu plus, il faut se tourner vers le site iFixit qui a démonté l’appareil. Il nous apprend ainsi que le processeur (référence ODNX02-A2) est épaulé par 4 Go de mémoire vive (RAM). Voilà pour les maigres données techniques disponibles dans ce domaine. S’il est impossible d’essayer de comparer précisément la puissance de la Switch à celle de ses concurrentes sans tomber dans la spéculation, il n’est en revanche pas aventureux d’écrire qu’elle est sensiblement moins performante dans l’absolu. Mais est-ce vraiment un problème ?

Composants Nintendo Switch

Les composants de la Nintendo Switch, révélés par iFixit.

Depuis l’époque de la GameCube, le constructeur nippon s’est retiré de la course technologique, préférant davantage miser sur les innovations dans la manière de jouer, comme avec la Wii et la Wii U. Évidemment, la comparaison avec les autres consoles arrivera tôt ou tard avec les jeux multisupports exigeants. Mais en attendant, des jeux comme le dernier Zelda ou Fast RMX rassurent d’emblée sur le potentiel technique de la console. Le premier cité n’est bien sûr pas exempt de tout reproche de ce point de vue, notamment avec des problèmes de clipping assez marqués. Néanmoins, la taille démesurée de ses environnements explique sans doute en partie cela. Car malgré les capacités supposément en deçà de la Switch, Breath of the Wild est un jeu incroyablement ambitieux. Ce qui n’empêche pas la nouvelle console de Nintendo de s’en tirer plus qu’honorablement.

Capture d'écran de The Legend of Zelda: Breath of the Wild

Les environnements sont vraiment immenses dans The Legend of Zelda: Breath of the Wild.

Bien sûr, sa direction artistique cartoonesque se montre sans doute moins exigeante que celle d’un jeu photo-réaliste. On verra pour ce genre de titre ce que la machine a vraiment dans le ventre. Quant à Fast RMX, il s’avère être un jeu vif, nerveux, à la réalisation léchée, et qui tourne tout de même en Full HD à 60 i/s. Néanmoins, pour ces deux jeux, on perçoit une tendance identique : ils rendent bien mieux sur l’écran de la Switch que sur un grand téléviseur. Lorsque la diagonale de l’afficheur s’allonge, on remarque en effet davantage que certaines textures manquent de finesse. La fluidité reste de mise dans tous les cas.

Fast RMX sur Nintendo Switch

Fast RMX

À l’heure de faire un premier bilan sur les performances de la Switch – en nous basant uniquement sur notre ressenti donc -, on peut dire qu’elle délivre une prestation initiale convaincante. L’ensemble n’est bien sûr pas sans défauts, mais le fait qu’elle soit capable de faire tourner un jeu de l’ampleur de Zelda rassure indubitablement. D’autant plus qu’il ne faut pas oublier qu’il s’agit ici de jeux de première génération. Comme toujours, la marge de progression est réelle, à mesure que les développeurs apprendront à dompter la bête.

L’autonomie

Pour se laisser emporter partout, la Switch a naturellement été équipée d’une batterie. La capacité est de 4310 mAh et devrait, selon Nintendo, permettre de jouer jusqu’à 6 heures loin d’une prise de courant. Cela dépendra toutefois des ressources demandées par le jeu. Un jeu gourmand comme The Legend of Zelda : Breath of the Wild divise ce temps par deux, voire plus. Lors de notre test, la Switch s’est arrêtée au bout de 2h40. Soulignons tout de même que nous avions réglé la luminosité de l’écran sur le maximum. En baissant un peu la luminosité, nous sommes tombés en phase avec l’autonomie de trois heures annoncée par Nintendo pour ce jeu.  Cela reste court, mais consolons-nous en rappelant qu’il suffira de poser la console sur le socle pour la recharger en rentrant. Et pour ceux qui en veulent plus, il reste toujours l’option de la batterie externe…

Conclusion

Juger une console est toujours délicat dans la mesure où l’expérience repose en grande partie sur le catalogue de jeux disponibles, mais force est de reconnaître que la Switch ne manque pas de potentiel en matière de divertissement et de convivialité. En jouant sur deux tableaux, portable et salon, Nintendo tient une proposition unique et laisse la frustration des parties inachevées au passé. Il devient même possible de jouer à plusieurs n’importe où, à condition de s’accommoder du petit écran de la tablette et de son autonomie relativement limitée. Les Joy-Con marquent en outre le retour des capteurs de mouvements qui on fait le succès de la Wii, avec une précision améliorée. Au rayon des regrets, on retiendra finalement surtout la faible capacité de stockage, heureusement extensible via une carte microSD optionnelle, et le manque de puissance face aux consoles concurrentes. Bien qu’il ne faille pas sous-estimer le Tegra customisé de la Switch au vu du rendu du dernier Zelda. Reste donc à espérer que les partenaires de Nintendo n’abandonneront pas la plateforme et continueront d’alimenter son catalogue de jeux. Car de son côté, Big N prévoit de sortir l’artillerie lourde, avec beaucoup de ses licenses phare (Mario, Mario Kart, Splatoon, etc.) qui vont arriver sur la Switch dans les mois à venir.

Article rédigé par
Mathieu Freitas
Mathieu Freitas
Journaliste
Sofian Nouira
Sofian Nouira
Journaliste
Pour aller plus loin