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Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon : notre test et toutes les infos

27 mars 2023
Par Valentin Boulet
Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon : notre test et toutes les infos
©PlatinumGames

Quelques mois après le succès de Bayonetta 3, élu jeu d’action de l’année 2022, Platinum Games a présenté Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon. Le jeu est sorti en exclusivité sur Nintendo Switch le 17 mars 2023, et nous avons eu l’occasion de le tester.

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Notre Test

Annoncé à la surprise générale en fin d’année 2022, Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon, préquel de la célèbre série de Beat Them All, est arrivé le 17 mars 2023 en toute discrétion sur Nintendo Switch. L’occasion pour nous de se plonger dans cette aventure qui au premier abord a tout d’un ovni, et qui tombe pourtant sous le sens quand on connait les origines de PlatinumGames.

Aux origines de Bayonetta et de PlatinumGames

Car oui, avant de fonder PlatinumGames et de révolutionner les codes du Beat Them All avec les aventures de la sorcière la plus connue de l’industrie, Shinji Mikami, Atsushi Inaba et surtout Hideki Kamiya avaient déclaré la guerre à leur maison-mère, Capcom. Bouillonnants de créativité, nos trois compères et leurs équipes avaient visiblement soif de liberté, pour créer des jeux qui sortent de l’ordinaire et des codes très (trop) établis de l’industrie au début des années 2000. Pour calmer la bande, Capcom les autorise à créer Clover Studio, qui sera à l’origine de créations aussi étranges que mémorables, avec la série des Viewtifull Joe et d’Okami.

Devant les mauvais chiffres de vente de ces titres et alors que les relations se tendent encore plus entre Capcom et Clover Studio, toutes les équipes finissent par partir pour créer leur propre studio, PlatinumGames, dont l’objectif affiché sera de développer une licence capable de faire oublier Devil May Cry. Mission accomplie sur le fond avec Bayonetta, et sur la forme avec les déclarations acerbes de Kamiya dans la presse à l’encontre de son ancien employeur.

Cette volonté de surprendre par des productions d’abord pensées pour démonter la créativité des artistes du studio plutôt que pour répondre aux exigences du grand public est donc fondatrice chez PlatinumGames, qui a décidé de répéter sa formule pour raconter les origines de son personnage le plus célèbre, Bayonetta. Ou plutôt, Cereza, puisque c’était son nom avant qu’elle ne perde la mémoire après des années de sommeil.

Bien sûr, les amoureuses et les amoureux des trois opus Bayonetta trouveront dans Cereza and the Lost Demon un grand nombre de références à leurs aventures, mais il n’est pas du tout indispensable d’être un.e fan de la série pour apprécier le titre. Du reste, son histoire très classique est à la portée de tous. La jeune Cereza, dont la mère est enfermée depuis de longues années déjà, tente de gagner en puissance auprès de la sorcière Morgana, pour parvenir à libérer sa maman.

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Mais au cours de l’un de ses rêves, notre apprentie sorcière fait la rencontre d’un mystérieux jeune homme qui l’encourage à parcourir la forêt interdite d’Avalon (oui, on continue dans les références Arthuriennes) pour y découvrir le seul pouvoir suffisamment puissant pour l’aider à retrouver sa mère. Pas encore tout à fait prête à affronter qui que ce soit, et contre l’avis de Morgana, la jeune Cereza décide tout de même de s’y rendre, avec sa peluche, Chouchou.

Heureusement, juste avant son départ, Cereza apprend sa première invocation. Et si au premier abord celle-ci n’a pas l’air de fonctionner, c’est finalement sa peluche, Chouchou, qui se transforme en un énorme démon qui sera bien utile pour braver tous les dangers promis par la traversée de la forêt.

Toute l’aventure est racontée par une narratrice qui nous lit les pages d’un joli conte pour enfant, décrivant une Cereza qui tranche radicalement avec l’icône Bayonetta. D’une combattante badass qui se jouent des clichés sexistes pour combattre des anges, on passe à une petite fille attendrissante dont le courage semble davantage assimilé à de l’inconscience.

La structure du jeu est linéaire et il faudra enchainer les donjons, les combats et les énigmes environnementales pour avancer jusqu’au bout de la forêt et de l’histoire. En revanche, on notera quelques bribes d’influence metroidvania dans le level-design, puisqu’il arrive de constater qu’un chemin soit inaccessible tant que notre Chouchou n’a pas appris une nouvelle compétence. Un bon point qui ravira les joueuses et joueurs à la recherche du 100%.

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Un gameplay entre douceur et désynchronisation

Bayonetta Origins est un jeu d’action-aventure qui découpe son gameplay en deux genres majeurs. Les énigmes environnementales d’abord, qui vous demanderont de bien analyser les merveilleux décors qui composent la fôret d’Avalon pour comprendre la route à suivre. Pour parvenir à avancer, il faudra aussi utiliser les compétences de Chouchou, qui peut soit être invoqué, ce qui lui permet de combattre ou encore de détruire certains obstacles, soit se retransformer en peluche pour tenir dans les bras de Cereza, qui peut s’en servir pour activer différentes mécaniques.

Les combats, ensuite, qui ont la bonne idée de ne jamais se montrer trop difficiles, ce qui viendrait trancher avec l’ambiance onirique que parvient à installer le titre dès ses premières minutes. Cependant, ces combats accessibles demandent quand même un petit temps d’adaptation, pour maîtriser la mécanique véritablement au cœur du jeu, à savoir la gestion de nos deux personnages, Cereza et Chouchou, en même temps.

Chacun des sticks analogiques de la Nintendo Switch permet de déplacer l’une et l’autre. Il en va de même pour leurs actions, qui se déclenchent à l’aide des gâchettes des joy-con associés au bon joystick. D’un côté, Cereza, qui peut déclencher un sort pour immobiliser un ou plusieurs adversaires, de l’autre, Chouchou, qui envoie de violents coups de griffes sur un ou plusieurs ennemis. Lorsque l’on fait face à un certain nombre de méchants, il faut donc se montrer assez habile pour parvenir à déplacer nos deux personnages, dans des sens contraires.

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Et si dans les premières heures on a surtout tendance à s’occuper de simplement faire tourner en rond Cereza pour qu’elle évite les projectiles pendant que l’on s’occupe de dérouiller tout le monde avec Chouchou, on prend assez vite le coup de main, et on finit par totalement maîtriser ce gameplay désynchronisé, ce qui est particulièrement jouissif. Un point qui nous fait comprendre que, même s’il est techniquement possible de parcourir l’intégralité du jeu en coopération, avec un joy-con dans la main de chaque joueuse ou joueur, le plaisir sera d’autant plus grand seul.

La route est parsemée de petits donjons, qui vous demanderont la plupart du temps de venir à bout d’un groupe d’ennemis ou d’un boss, avant de résoudre une petite énigme pour en sortir. On pourrait regretter la répétitivité de ces phases qui viennent finalement simplement modifier le décor pour quelques minutes, mais ces donjons ont le mérite de venir casser un peu le rythme routinier qui s’installe à mesure que l’on avance dans la forêt. Un bon point donc, qui aurait pu être très bon si l’on y avait trouvé des énigmes un peu plus compliquées que dans le reste de l’aventure.

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Enfin, l’exploration joue aussi un rôle important dans Bayonetta Origins, puisque notre belle forêt regorge de petits coffres à ouvrir, afin d’y récupérer différentes récompenses. Outre les potions et les composants qui vous permettront d’en fabriquer par vous-même pour vous aider, on y trouve des petits cristaux qui vous permettront d’améliorer les compétences de Cereza et de Chouchou. Là encore, rien d’incroyablement original à se mettre sous la dent, mais ces améliorations viennent tout de même renouveler un peu le gameplay, et nous obligent à tenter de remporter nos combats de manière un peu plus élégante, là ou le bourrinage que l’on maitrise dès le début aurait probablement suffi.

Une direction artistique charmante

Développé exclusivement pour la Nintendo Switch, dont on connait les limites, Bayonetta Origins n’est évidemment pas une démonstration technique. En revanche, sa direction artistique qui sort de l’ordinaire nous transporte très rapidement dans une ambiance dont il est difficile de sortir. Dans un style aquarelle et des couleurs pastels, des décors sublimes dessinent un univers cohérent, qui mêle subtilement les thématiques caractéristiques de la série, de ses anges et de ses démons.

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Le tout est accompagné d’une bande-son véritablement sublime et dont on ne se lasse pas, grâce au travail de Hitomi Kurokawa, le compositeur maison, déjà à l’œuvre sur des titres comme Bayonetta 2 et 3 ou encore Babylon’s Fall. Interprété par Lauren McGlynn, le thème principal a notamment été enregistré dans le mythique studio d’Abbey Road, et Nintendo a eu la bonne idée de nous embarquer dans les coulisses avec une vidéo qui devrait donner envie à tout le monde de se plonger dans l’univers de Bayonetta Origins.

Le sound-design est lui aussi réjouissant, et devrait rappeler de bons souvenirs à beaucoup de joueuses et de joueurs, tant certaines de ses sonorités nous rappellent le temps passé dans les plaines d’Hyrule dans Breath of the Wild.

Conclusion

Les points positifs

– Direction artistique originale et très jolie

– Musique et sound-design 

– Le gameplay désynchronisé 

– Des références pour les fans de la série 

Les points négatifs

– Scénario qui manque d’originalité

– Quelques redondances dans le gameplay 

Bayonetta Origins ne ressemble à aucun autre jeu, si ce n’est peut-être aux productions de ce fameux Clover Studio, que nous évoquions en introduction. Et c’est probablement l’argument le plus solide pour vous convaincre d’y faire un tour. Si vous n’y découvrirez pas des mécaniques de jeu révolutionnaires ni même une histoire à couper le souffle, Cereza and the Lost Demon est une petite bouffée d’oxygène qui se consomme en un peu plus d’une dizaine d’heures, et qui laissera le souvenir d’une production originale, bienvenue, et surtout de toute beauté.

Toutes les infos

Personne ne l’avait vu venir. Alors que Bayonetta 3 venait tout juste d’être élu jeu d’Action de l’année 2022 à l’occasion de la cérémonie des Game Awards, Platinum Games a annoncé l’arrivée d’un nouveau titre, préquel de la série. Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon sera disponible le 17 mars 2023 sur Nintendo Switch.

Non seulement le jeu n’était pas attendu, mais en plus, il ne s’inscrit pas du tout dans le style habituel de la saga Bayonetta. Exit le genre beat them all, dont la série est pourtant l’un des principaux représentants. Bayonetta Origins proposera un gameplay d’aventure et de plateforme, avec quelques combats au programme.

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La direction artistique est elle aussi bouleversée, puisqu’on retrouve ici une vue du dessus et un style à l’aquarelle, le tout au service d’une nouvelle narration qui nous plongera dans le passé de Bayonetta, alors qu’elle était connue sous le nom de Cereza. Sa relation avec sa mère sera au cœur de l’histoire de ce Bayonetta Origins, qui fera donc office de préquel aux 3 opus de la série principale.

Une démo et d’ores et déjà disponible pour les joueuses et joueurs ayant déjà la chance de posséder Bayonetta 3 sur Nintendo Switch. Un « Vieux Livre », disponible dans la boutique du jeu, vous donnera accès à un petit bout de ce nouveau titre.

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Bayonetta Origins : Cereza and the Lost Demon sortira le 17 mars 2023 sur Nintendo Switch.

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Article rédigé par
Valentin Boulet
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