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Les Rencontres de la photographie d’Arles 2022 dévoilent un programme foisonnant

27 mars 2022
Par Félix Tardieu
Mitch Epstein. Shravanabelagola, Karnataka, Inde, 1981.
Mitch Epstein. Shravanabelagola, Karnataka, Inde, 1981. ©Black River Productions, Ltd. / Galerie Thomas Zander / Mitch Epstein.

Le rendez-vous incontournables des amoureux de la photographie revient en grand format pour sa 53e édition du 4 juillet au 25 septembre 2022, avec pas moins de 40 expositions in situ et 15 expositions hors les murs au programme.

Après avoir accueilli 112 000 visiteurs en 2021 (soit une baisse de baisse de 22 % par rapport à l’édition 2019), la ville d’Arles a mis les bouchées doubles cette année en concoctant un programme riche de quarante expositions qui fait notamment la part belle aux femmes photographes. L’une des expositions phares de cette 53e édition, Une avant-garde féministe, rassemble à la Mécanique générale pas moins de 200 oeuvres de la collection Verbund (Vienne), produites par 72 femmes artistes (Cindy Sherman, Ana Mendieta, Francesca, Valie Export et beaucoup d’autres) qui, dans les années 1970, furent les premières à proposer de nouvelles représentations des femmes.

Pour enrichir cette thématique de la performance, qui constitue l’un des cinq volets de ces Rencontres (« Performer », « Expérimenter », « Émerger », « Explorer et témoigner » et « Revisiter »), l’église Saint-Anne présentera les travaux de la photographe expérimentale Babette Mangolte sur la scène chorégraphique new-yorkaise, qui recevra à cette occasion le prix Women in Motion 2022, tandis que Susan Meiselas, lauréate du prix en 2019, proposera dans l’église Saint-Blaise une installation immersive entre images et sons à l’aide de la musicienne Marta Gentilucci.

Babette Mangolte. Trisha Brown répète « Line-up » dans son loft de Broadway avec, de gauche à droite, Wendy Perron, Judith Ragir, Trisha Brown, Mon Sulzman et Elizabeth Garren, 1977 © Babette Mangolte.

Parmi les autres temps forts de cette 53 édition dédiée à Olivier Etcheverry, scénographe emblématique des Rencontres malheureusement décédé le 3 mars dernier, on pourra également découvrir les expositions consacrées à Mitch Epstein, revenant sur ses multiples voyages en Inde, ou encore à la photo-journaliste Lee Miller (Espace Van Gogh), qui au-delà de sa collaboration avec Man Ray était à la fois photographe de mode et une brillante reporter de guerre qui rapporta notamment des images des camps de concentration allemands de Dachau et Buchenwald. Le Palais de l’Archevêché abritera quant à lui les collections photographiques de la Croix-Rouge, soit 160 ans d’aide humanitaire, au sein d’une exposition on ne peut plus actuelle. 

Lee Miller. Femmes accusées d’avoir collaboré avec les nazis, Rennes, France, 1944 ©Lee Miller Archives.

Les Rencontres d’Arles inviteront également les visiteurs à découvrir les nouveaux talents de la photographie, à l’instar des finalistes du prix Découverte Louis Roederer 2022 qui seront exposés à l’église des Frères-Prêcheurs, ou encore les tirages évanescents de Léa Habourdin, évoquant la disparition des forêts primaires. 

Tout le programme complet est à retrouver par ici.

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Article rédigé par
Félix Tardieu
Félix Tardieu
Journaliste