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Les anglais devront bientôt présenter un « permis » pour se connecter aux sites porno

14 mai 2018
Par Romain Challand
Les anglais devront bientôt présenter un "permis" pour se connecter aux sites porno

Au Royaume-Uni, il faudra bientôt acheter un code à 16 chiffres pour prouver son âge et se connecter aux sites pornographiques. C’est la solution trouvée par le gouvernement pour interdire l’accès aux plus jeunes.

Jusqu’à présent, l’accès aux sites pornographiques a toujours été très simple. Il suffit de se connecter à un site, de répondre « oui » (et donc de mentir pour certains, n’est-ce pas ?) lorsqu’il est demandé si vous avez plus de 18 ans. Une fois le méfait accompli, il ne reste plus qu’à surfer et à l’heure de la grande consommation de streaming, autant dire qu’il y a plus que l’embarras du choix.

 © Wikipedia Commons
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Un permis de porno, chez son marchand de journaux

En Grande-Bretagne, tout pourrait très rapidement changer. Le gouvernement britannique a en effet planché sur une loi permettant de prémunir la consommation en ligne de contenus pornographiques par les mineurs. La solution trouvée : un « permis de porno » ou « porn-pass ». Il s’agit d’un code d’usage unique à 16 chiffres, qui autorise la connexion aux sites. Auparavant, ce code aura été délivré par un marchand de journaux, par exemple, en échange de la vérification de l’âge de la personne. Et si le demandeur n’a pas 18 ans, il ne pourra théoriquement pas avoir accès à ses vidéos préférées.

À l’origine, le gouvernement britannique avait pensé vérifier l’âge en obligeant les utilisateurs à rentrer leurs identifiants de carte bleue. Mais ce possible accès aux données des utilisateurs a largement fait grincer des dents, et cette solution alternative a été trouvée. Une solution plus tendre avec nos données et les potentiels piratages de sites, mais qui risque de donner lieu à beaucoup de gêne lorsqu’il faudra demander ledit code en regardant son kiosquier droit dans les yeux.

10 pounds pour 16 chiffres

Certains voient aussi cette nouveauté comme une taxe à la pornographie. En effet, le code à récupérer n’est pas gratuit et il faudra se délester d’environ 14 dollars (12 euros) pour l’obtenir. Il serait intéressant de voir quel pourcentage de la population est prêt à payer cette somme et se confronter au regard accusateur du marchand de journaux. Pour les autres, on imagine que les codes se trouveront assez facilement sur le web – pour peu que l’on sache quelles plateformes fréquenter. L’usage d’un VPN viendra également à bout de la législation puisque celle-ci n’est en vigueur qu’au Royaume-Uni. Quant à la date de mise en place, elle reste pour le moment à préciser, mais la fin de l’année est évoquée.

Article rédigé par
Romain Challand
Romain Challand
Journaliste
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